Vendredi 29 mars, vers 23 heures, un attentat à l’explosif a fortement endommagé une villa à Sagone, commune de Vico. Au même moment ou presque à Venzolasca une maison en construction était prise pour cible par explosifs, les dégâts sont là aussi importants.
Un attentat à l’explosif a fortement endommagé une villa à Sagone, commune de Vico, vendredi 29 mars vers 23 heures. La structure a été complètement abîmée, le toit totalement soufflé par l'explosion.
Le mode opératoire : une bouteille de gaz couplée à une charge explosive ou un dispositif de mise à feu. L'enquête confiée par le parquet d'Ajaccio à la section de recherche de la gendarmerie ne fait que commencer.
Il s’agirait d’une résidence secondaire appartenant à un continental.
Une villa en construction à Venzolasca
En Casinca sur la commune de Venzolasca c'est une maison en construction qui a été endommagée. Une charge explosive de 13 kilos couplée à une bouteille de gaz a été placée dans le vide sanitaire du bâtiment.
Le propriétaire originaire du Continent qui se rendait sur le chantier a découvert les faits samedi à 17h et avisé les gendarmes. Un dispositif de vidéo-surveillance avait été installé autour de la maison. Pour l'heure, il est difficile de savoir s'il pourra aider les gendarmes à récolter des indices.
L'action aurait eu lieu vendredi en fin de soirée une concomitance avec celle de Sagone qui pourrait laisser penser à une action concertée.
Les cibles - des résidences appartenant à des continentaux - pourraient laisser penser à la piste politique même si pour l'heure aucune signature ni revendication n'ont été relevées.
Une série d'attentats en mars
Au début du mois de mars, plusieurs résidences secondaires ou projets immobiliers avaient déjà été visés par des attentats, tentatives d'attentats ou incendies criminels sur l'ensemble de la Corse. Ces actions n'ont pas été revendiquées à ce jour.
Ces nouvelles actions - qui n'ont elles aussi pour l'heure pas été signées ou revendiquées - se sont déroulées à quelques jours de l’arrivée d’Emmanuel Macron, le Président de la République, dans l’île prévue jeudi 4 avril prochain.
Une visite qui se tient dans un contexte de tension et de blocage entre Paris et la majorité territoriale nationaliste.