Comme pour d'autres niches, les établissements de luxe voient, cette année, une baisse de sa fréquentation. Mais pour continuer à attirer les vacanciers ces professionnels redoublent d'efforts et innovent afin de proposer des services haut de gamme.
Dans un établissement cinq étoiles de la région ajaccienne, Stephan Remon a pris ses quartiers depuis deux mois.
Il est le nouveau chef du restaurant. Il a une mission : monter en gamme.
La cuisine gastronomique traditionnelle attire moins. Dans leur assiette, les clients souhaitent dorénavant retrouver la Méditerranée à travers une cuisine santé. « C’est une tendance mondiale au niveau de la gastronomie santé. C’est une bonne chose. Ici, en Méditerranée, c’est le paradis de cette cuisine. Le régime méditerranéen n’est plus à promouvoir, tout est orienté autour du repos, de la relaxation, du bien-être, du bien manger », estime Stephan Remon.
Budget moyen : 60 euros par tête. Un service de qualité qui séduit les clients.
Faire connaître la Corse à l’international
Si les professionnels ont pris conscience qu’une montée en gamme est indispensable pour attirer les vacanciers, certains craignent que la Corse ne devienne une destination caduque dans les années à venir.
Jean-Baptiste Pieri, professionnel de l'hôtellerie, est déçu par le manque d'impact des politiques publiques pour faire connaître l'île à l'international. « La Corse est à la fois hors marché en matière de coût d’accès et de possibilité d’accès, mais également sur l’avant et l’arrière-saison. Elle est dénuée d’infrastructures qui pourraient permettre d’attirer une clientèle européenne comme le golf ou les infrastructures de congrès, par exemple », soutient-il.
De son côté l'agence du tourisme de la Corse mise sur les séjours d'affaire qui représentent actuellement près de 10 % des nuitées, pour une clientèle dépensant trois fois plus que la moyenne.