L’activité bat son plein dans le port de plaisance d’Ajaccio, très courtisé, par les plaisanciers pour y faire escale ou pour embarquer sur une ou deux coques lors d’un séjour au grès des flots. Mais coté sports nautiques et sports de glisse, les loueurs ne constatent pas le même engouement. Face à l’inflation et à la hausse du prix des carburants, le comportement des vacanciers a changé.
Depuis le mois d’avril, à Ajaccio, le port de plaisance Charles Ornano affiche un bon dynamisme. Un début de saison presque parfait : si ce n’est, une baisse prononcée du nombre d’escales durant la période des élections législatives.
Depuis, les plaisanciers sont de retour, mais leurs habitudes ont changé. "L'augmentation du prix de l'essence et du gasoil font que les gens sortent, mais moins. S'ils avaient prévu de faire une dizaine de sorties, ils n'en font plus que cinq ou six dans la saison. Ils limitent leurs sorties", relève Jean-Michel Recco, directeur de la capitainerie du port Charles Ornano à Ajaccio.
Moins de locations
Pourtant, en ce mois phare de la saison estivale, coté loueurs le bilan est mitigé. Naviguer, voguer, ou glisser sur l’eau ne font plus partie des priorités des vacanciers. "Nous on arrive après les transports, après les hébergements, après la restauration. Nous, c'est du pure plaisir qui est assez onéreux donc nous sommes touchés de plein fouet", regrette Stéphane Maillard, loueur à Ajaccio.
Chez un loueur de jet-ski, le constat est le même. Le mois de juillet s’annonce délicat, avec des réservations en dents de scie. Pourtant, les tarifs n’ont pas changé, malgré la hausse du prix des carburants.
"Je pense que les gens sont davantage regardants et attendent la fin de semaine, la fin de leurs vacances pour voir s'ils ont envie de s'offrir un dernier plaisir. On est vraiment sur de l'achat compulsif", soulève, Delphine Rocca, loueuse chez Passion Jet.
Tous les secteurs concernés
Il faut dire qu’avec un prix à la pompe du sans-plomb qui dépasse les deux euros, le carburant représente aujourd’hui une part non-négligeable du prix de la location d’engins motorisés. La baisse de fréquentation des activités nautiques touche tous les secteurs, même la plongée.
"Les activités passent en second, surtout pour les grandes familles. On a très peu de grandes familles qui viennent chez nous. En général, ce sont des couples qui viennent découvrir la plongée ou des habitués qui viennent plonger avec nous", note Antony Torre, qui tient un club de plongée.
Se laisser griser par les mouvements d’un bateau ou s'offrir un moment sous l'eau.. Les touristes sont de moins en moins à nombreux à s'offrir ce sentiment de liberté, à en croire les professionnels du secteur interrogés.