Echanges de points de vue, diamétralement opposés, entre la FDSEA de Corse-du-Sud et l'association U Levante au sujet du domaine de Murtoli qui appartient à Paul Canarelli.
L'affaire a débuté le 5 juillet dernier, quatre associations environnementales, U Levante, ABCDE, U Polpu, GARDE avaient dénoncé le désistement de la préfecture de Corse-du-Sud, dans le cadre d’une affaire de permis de construire sur le domaine de Murtoli.
En mars 2015, l’Etat avait décidé de suivre l'association et d'attaquer devant le tribunal administratif l'un des permis de construire, qui semble entaché d'irrégularité. Il portait sur la construction de trois bâtiments agricoles mais l'un d'eux "qui devait être une ferme agricole (…) est en réalité le club-house", soulevait U Levante.
Quelques semaines plus tard la FDSEA de Corse-du-Sud réplique dans un communiqué dont Corse-Matin se fait écho le 21 juillet. Le syndicat agricole affirme tout son soutient à Paul Canarelli, le propriétaire du domaine de Murtoli. Pour la FDSEA, cette propriété est un "vecteur d’excellence agricole" qui cherche à "valoriser l'ensemble des produits de l'exploitation tous certifiés et labellisés".
Le communiqué rappelle également que le domaine de Murtoli, c'est 2.000 hectares ou se côtoient 170 vaches, 500 brebis, 18 hectares d'immortelles, ou encore 6.000 pieds d'oliviers.
Pour l'association U Levante la FDSEA de Corse-du-Sud est "hors sujet". Dans un article publié sur leur site Internet le 24 juillet, l'association environnementale "s’élève contre toute construction illégale en zone protégée (...) En l’occurrence le domaine de Murtoli est hors la loi en la matière. Plusieurs sociétés gèrent ce domaine : certaines ont un objet lié à l’agriculture, d’autres ne font que dans le tourisme de luxe. Ces dernières sont libres de les exercer en toute quiétude dès le moment où elles respectent les codes de l’urbanisme et de l’environnement applicables. Ce n’est manifestement pas le cas à Murtoli."