Peri : l’installation d’une antenne 4G a débuté, les opposants entre "colère" et "tristesse"

Après deux années de conflit entre l’opérateur Free, la mairie et les opposants au projet, l’installation d’une antenne 4G a débuté sur les hauteurs du village de Peri. Le collectif "Pà u Cumunu i Peri", qui a longtemps retardé son installation, ne décolère pas.

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Ce mercredi, la commune de Peri s’est réveillée dans une drôle d'atmosphère. Entre les nombreux gendarmes présents dans le village, la présence d’opposants dépités au projet d’antenne 4G et un hélicoptère qui surplombait le site de San Larenzu, sur les hauteurs du village, ce 10 mars était un jour important pour certains, redouté pour d’autres.

Après deux années de conflit entre l’opérateur Free, la mairie et les opposants au projet, l’installation d’une antenne 4G à deux pas du cimetière du village, sur un site sacré, a débuté avec la pose du pylône par hélicopètre. Ce pylône noir de 13 mètres haut, bientôt végétalisé, a été installé, et l’antenne sera fonctionnelle d’ici quelques jours, le temps de terminer les travaux.

Un conflit débuté en 2018 avec la signature d'une convention entre la mairie et Free

Cette installation met fin à un conflit larvé depuis la signature, en 2018, d’une convention entre la mairie et l’opérateur Free pour installer une antenne de téléphonie, couvrir le village en 4G, et mettre fin aux zones blanches.

Le projet a poussé certains habitants à monter un collectif pour dénoncer cette antenne, et l’emplacement de l’installation, au cœur d’un site historique sur les hauteurs de Peri, situé à trente kilomètres au nord d’Ajaccio, et dont la pose d’une antenne empiéterait sur des vestiges anciens pour le collectif.

"On n’était pas contre une antenne, mais pas sur ce site. Il y a de la tristesse pour le village, de la colère"

Jérôme Bisgambiglia, membre du collectif "Pà u Cumunu i Peri" et présent en troisième position sur la liste d’opposition aux dernière municipales

En face, la municipalité a toujours expliqué que l’emplacement ne posait aucun problème, et que les vestiges archéologiques ne seraient pas impactés par cette antenne - la direction régionale des affaires culturelles de Corse a donné raison à la mairie.

"On n’était pas contre une antenne, mais pas sur ce site, souffle Jérôme Bisgambiglia, membre du collectif "Pà u Cumunu i Peri" et présent en 5e position sur la liste d’opposition aux dernière municipales. C’est un site emblématique du village, ça va tout défigurer. Il y a de la tristesse pour le village, de la colère."

La mairie silencieuse ne veut pas alimenter la polémique

Le collectif, qui a multiplié les actions, avait même occupé pacifiquement les lieux en octobre, ce qui avait retardé plusieurs fois l’installation de l’antenne 4G. Free avait ainsi été contraint de saisir la justice, qui avait ordonné au collectif de quitter les lieux mi-décembre. 

Est-ce la fin du feuilleton ? Jérôme Bisgambiglia veut croire que la lutte n’est pas terminée. "On ne sait pas sous quelle forme, mais on va continuer." La mairie, elle, n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, et entrer dans ce que certains nomment un conflit politique.

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