Trois personnes, sur les douze interpellées en début de semaine, ont été mises en examen dans le cadre d'une enquête ouverte par la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille pour blanchiment d'argent en bande organisée.
Un gérant d'entreprise et deux commerçants ont été mis en examen pour abus de biens sociaux. Une quatrième personne a été placée sous le statut de témoin assisté.
L'enquête diligentée par la Juridiction interrégionale spécialisée fait apparaître des soupçons de racket et de blanchiment en lien avec le grand banditisme corse.
Les prévenus nient les faits qui leur sont reprochés. Les enquêteurs les soupçonnent de faire partie de l'entourage des frères Federici, membres présumés du grand banditisme corse. Ces derniers, placés en garde à vue, n'ont pas été poursuivis.
Un hôtel de luxe à Porto-Vecchio
L'enquête s'appuie sur des sonorisations dans des parloirs de prison. Les policiers ont également installés des micros dans le domicile d'un des gardés à vue à Moltifao. Des perquisitions ont également eu lieu dans une société de sécurité située à Lucciana, près de Bastia (Haute-Corse).
Les soupçons de blanchiment concernent notamment un hôtel de luxe à Porto-Vecchio. Le clan Federici aurait voulu entrer dans le capital social de l'établissement.
Les deux commerçants mis en examen pour blanchiment ont été placés en détention provisoire à Marseille jusqu'à lundi. Leurs avocats ont demandé un débat contradictoire.