Processus de Beauvau : le PNC propose un statut de résidence, à défaut d'un statut de résident

Réunis en conférence de presse ce lundi 12 juin, les dirigeants du Partitu di a Nazione Corsa ont présenté les propositions qu'ils ont formulé en matière de foncier lors de la dernière réunion place Beauvau. Mantra des nationalistes, le statut de résident y est remplacé par celui d'un statut de résidence. Une nuance aussi fine qu'importante.

Renforcer la notion de résidence principale dans les Plans Locaux d’Urbanisme, étendre le dispositif "zone tendue" à l’ensemble des communes littorales de Corse, ou encore mettre en place un statut de résidence... Voici quelques-unes des mesures du PNC en matière de foncier et d’urbanisme.

Pascal Zagnoli, Jean-Christophe Angelini, mais aussi maire et élus municipaux de l'Extrême Sud et de la plaine orientale comme Xavier Luciani : les dirigeants du parti nationaliste se sont réunis en conférence de presse ce lundi 12 juin. L'occasion de fournir une forme de compte-rendu de la dernière réunion de Beauvau, le 7 juin dernier, consacrée à cette même thématique du foncier.

L'idée d'un nouveau statut, soumis à 10 ans de résidence minimum en Corse

Dans ce document d'une trentaine de pages, on constate notamment que le statut de résident, pourtant revendication historique des nationalistes, ne figure pas parmi les propositions dorénavant portées par le PNC. À défaut, c'est ainsi le terme de "statut de résidence" qui est avancé. Les personnes ne disposant pas de ce statut seraient dans ce cadre soumises à une taxation plus élevée lors d'un achat immobilier.

"On parle de 10 ans minimum de résidence en Corse, défend Pascal Zagnoli, secrétaire national du PNC. On n'a pas forcément l'appellation, mais on reprend le fond et l'esprit du statut de résident avec une déclinaison opérationnelle qui nous semble juridiquement un peu plus sécurisée."

L'ambition, pour le parti : se positionner dans une optique plus "pragmatique" et "réaliste" que d'autres mouvements nationalistes, avec des mesures ne nécessitant pour certaines même pas de modification de loi, d'autres pouvant être approuvées à droit constant, et un troisième volet requérant des évolutions constitutionnelles. 

"Le nationalisme corse n'est fort que quand il est uni"

Au-delà de cette problématique du foncier, le PNC a également indiqué sa participation dans les prochaines semaines à des discussions qui devraient avec l’ensemble des autres mouvements nationalistes, y compris Femu A Corsica. Le parti de la majorité nationaliste avait déjà, au sortir de la dernière réunion de Beauvau, annoncé ses intentions similaires.

"Historiquement, le nationalisme corse n'est fort que quand il est uni, estime Xavier Luciani, conseiller Avanzemu à l'Assemblée de Corse. Donc le projet, s'il doit sortir, il doit sortir d'une convergence patriotique, parce qu'il aura plus de force, et portera sur tous les fondamentaux de notre peuple. Avant de préparer bien sûr la session d'Assemblée de Corse, où nous aurons vraisemblablement un grand débat sur tous les statuts possibles."

La prochaine session de l’assemblée de Corse, prévue à la fin du mois, portera ainsi sur l’élaboration d’un possible futur statut d’autonomie pour l’île. 

Retrouvez le reportage de Marc-Antoine Renucci, Lionel Luciani, et Sylvie Huc :

durée de la vidéo : 00h01mn53s
Le PNC a tenu une conférence de presse sur ses propositions en terme de foncier, dans le cadre du processus de Beauvau. ©Marc-Antoine Renucci, Lionel Luciani / FTV
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