L'Amiral Jean Casabianca vient d'être promu Major général des Armées. Il est désormais le numéro 2 de l'armée française. Ancien chef du cabinet militaire de la ministre des Armées, spécialiste des chaufferies nucléaires, cet ancien sous-marinier a fait toute sa scolarité à Ajaccio.
Par quel bout prendre la carrière de Jean Casabianca ? Goûtant en famille quelques jours de repos bien mérités au village.
Après une jeunesse entre Ajaccio et Argiusta, cet ingénieur atomicien a d'abord une passion : la mer. Et c'est donc sur l’eau que se sont joués 20 ans d’aventure. « Je ne suis pas entré en 1979 à l’école navale pour me retrouver un jour major général des armées. Ce serait prétentieux, mais ne plus totalement faux de le dire. J’étais rentré pour naviguer, pour être sous-marinier et j’avoue avoir eu pendant cette phase de ma vie, entre 20 et 30 ans, des moments passionnants qui restent gravés dans ma mémoire comme sous-marinier », livre-t-il.
Après des opérations spéciales sur tout type de bâtiment, ou encore le conflit Iran-Irak, Jean Casabianca occupe des postes politico-militaires auprès de plusieurs ministres. « J’ai pu voir combien la fonction de ministre était une fonction personnifiée, notamment de ministre de la Défense, désormais ministre des Armées. J’ai trouvé ça passionnant que de vivre à leurs côtés, et de voir comment une décision qui paraissait difficile à prendre était prise uniquement grâce à un relationnel », continue-t-il.
Cyber-attaque
Spécialisé dans le nucléaire, ce bourreau de travail insomniaque a encore du pain sur la planche pour ses trois dernières années de service avec la mise en place de la loi de programmation militaire. Le terrorisme djihadiste et une cyber-attaque potentielle sont aussi à l'ordre du jour. « L’arme cyber est devenue une arme redoutable qui peut déstabiliser tous les pays, d’autant plus qu’il s’appuie sur le numérique pour fonctionner », indique Jean Casabianca.
Avec Dominique, son épouse, ses parents, Maguy et Jean, et ses quatre enfants, le spectacle de la montagne est, pour celui qui doit coordonner les travaux de 23 000 soldats, le plus beau du monde. « J’ai des moment, ici, de totale détente, de totale décompression en famille, avec des amis, dans un cadre simple. Dans un cadre où les relations humaines ont une vraie saveur, une vraie valeur », conclut-il.