Les propriétaires d'une paillote à Propriano dénonçaient, ce mardi 2 mai, la volonté de la mairie de raser leur établissement. Il avait été détruit suite à un incendie l'an dernier.
Ces ruines sont au cœur d'une polémique. D'un côté, il y a l'ancien restaurateur François Alfonsi. Il a déposé une demande auprès de la commune de Propriano pour rebâtir un établissement démontable.
Mais de l'autre côté la municipalité a mandaté une entreprise pour tout raser. L'AOT, l'autorisation d'occupation temporaire allait pourtant jusqu'à fin 2019.
"Aujourd'hui, on se retrouve avec deux décisions complétement iniques : une qui nous permet de reconstruire et une autre qui nous résilie notre AOT [autorisation d'occupation temporaire, NDLR]. C'est tout à fait contradictoire", affirme Me Dominique Paolini, avocat de François Alfonsi.
Un certificat d'urbanisme crée la surprise avec cette phrase : "le terrain objet de la demande peut être utilisé pour la réalisation de l'opération envisagée." Mais selon le maire, c'est une réponse à caractère général.
Le document stipule également "l'attribution d'un lot ne pourra s'effectuer qu'après mise en concurrence". En effet, l'autorisation d'exploiter a été résiliée le 6 février dernier. Le délai de deux mois pour s'y opposer est désormais passé. Mais la famille Alfonsi n'entend pas en rester là.
"Nous avons saisi la commune d'un recours indemnitaire pour à la fois récupérer ce qui nous paraît récupérable, c'est-à-dire notre contrat d'occupation du domaine public. Si la mairie ne fait pas droit à notre demande, nous allons saisir les juridictions compétentes et notamment le tribunal administratif", affirme ce même avocat.
L'opposition aux travaux de démolition n'aura été que symbolique, l'entreprise renonce au marché. Un appel d'offre sera lancé pour désigner une nouvelle société.
Le restaurant U fanali est sur le domaine public maritime naturel. L'État le concède par convention à la ville jusqu'à fin 2019. Passé cette date, la pérennité des autres établissements de plage de Propriano pourrait également être remise en cause.