Quelques jours après l'incendie qui a dévasté le Copacabana, la boîte de nuit historique de Beaune (Côte-d'Or), son directeur, Mohamed Louizi, est dépité. Il affirme détenir des preuves attestant de l'origine criminelle de l'incendie et attend désormais les expertises pour estimer les dégâts.
C’est avec une voix calme et posée que Mohamed Louizi répond au téléphone. Ce Chalonnais reste pourtant dévasté par ce qui s’est passé il y a quelques jours. Le Copacabana, la boîte de nuit historique de Beaune (Côte-d'Or) qu’il gérait depuis un peu plus d’un an, est parti en fumée. « Tout a été réduit en cendres : la toiture, les salles à l’intérieur, tout », explique-t-il, quelques jours après les faits.
Depuis, l’homme ne comprend toujours pas comment tout cela a pu se produire. Les événements se sont enchaînés rapidement. « Le jeudi 19 novembre, à 3 h 15, je suis contacté par la gendarmerie qui m’explique que ma boîte de nuit est en feu. J’ai tout de suite pris ma voiture et, en arrivant sur les lieux, je me suis rendu compte des dégâts », raconte-t-il.
À la suite de cet acte, une enquête a été confiée à la police. De son côté, Mohamed Louizi affirme qu’il possède des preuves montrant que l’incendie n’est pas accidentel. « Je suis aussi le directeur d'un restaurant situé à côté du Copacabana. Lorsque j’ai consulté la vidéosurveillance de mon deuxième établissement, j’ai vu deux individus cagoulés entrer dans la boîte au moment où l’incendie s’est déclenché. »
Les enregistrements ont été remis aux enquêteurs. Quelques jours après les faits, le directeur n’arrive toujours pas à comprendre les raisons pour lesquelles quelqu’un chercherait à s’attaquer à son établissement. « C’était un endroit emblématique de la nuit à Beaune. C’est l’incompréhension totale. »
Une histoire personnelle forte
Mohamed Louizi a dû mettre les 17 salariés de la boîte au chômage technique. Un crève-cœur, d’autant plus qu’il allait entrer dans la période de l’année où il réalise son plus gros chiffre d’affaires. « On avait tout préparé, tout décoré, toutes les marchandises étaient prêtes. Tous les signaux étaient au vert, on travaillait vraiment bien », lance-t-il.
Mais surtout, ce patron a vu une partie de sa vie détruite. Le Copacabana est une boîte historique de la région beaunoise, dans laquelle il a vu passer plusieurs générations. « J'ai travaillé 18 ans de ma vie là-bas. J’y étais depuis la création. J'ai également été adjoint de l’ancien directeur Bernard Salva. Donc voir l’établissement dans cet état, cela me fait mal au cœur. »
Et pour la suite, Mohamed Louizi attend des expertises pour pouvoir estimer les pertes liées à cet incendie. Mais il a un souhait : rouvrir son établissement. « Je veux tout reconstruire et repartir de plus belle. » Il est également soutenu par de nombreux internautes. Sur les réseaux sociaux, beaucoup apportent leur soutien à l’équipe sur place.