Parmi les 11 candidats en lice, certains ont déjà évoqué la Corse durant leur campagne, d'autres ne se sont toujours pas positionnés. Rappel des différentes prises de positions.
Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le dimanche 23 avril. Le second : le dimanche 7 mai.
- Regardez en REPLAY le débat entre les représentants des principaux candidats en Corse :
François Fillon – Les Républicains
« Moi je suis à la tête d’un État qui est en faillite sur le plan financier. » Une phrase prononcée par François Fillon en 2007, à Calvi, alors qu’il était Premier ministre, mais qui ne concerne pas directement la Corse. Voilà ce qu'on retient de l'ancien Premier ministre sur l'ile. Le candidat de droite s'est toujours tenu à l'écart de la question corse. Au mois de novembre dernier, en visite à Porto-Vecchio pour les Primaires de la droite et du centre, il se montre hostile à certaines délibérations de l'Assemblée de Corse (sur les prisonniers nationalistes et le statut de résident) :« Je suis totalement hostile à l’amnistie. Ils ont commis pour la plupart des crimes qui sont d’une très grande gravité, qui ne peuvent pas être amnistiés. En revanche, je suis favorable au rapprochement. J’y suis totalement hostile sur le statut de résident, c’est la République française la Corse, et sur le territoire de la République française, il ne peut pas y avoir de statut de résident. »
Marine Le Pen – Front National
Une hostilité partagée par Marine Le Pen. Elle milite même pour la suppression des régions. Reste à savoir quelle sera la place de la Corse dans cette organisation. Marine Le Pen aura l'occasion de s'en expliquer le 8 avril prochain durant sa visite sur l'ile.Nicolas Dupont-Aignan - Debout La France
Supprimer les régions c'est aussi le souhait de Nicolas Dupont-Aignan. Le leader de Debout La France ne fait jamais allusion à la Corse dans son programme. Mais en 2014, il était opposé aux revendications nationalistes :« Je préfère la République française à la République bananière. Si c’est pour donner des pouvoirs à des potentats locaux qui mettent fins à l’égalité du citoyen, je pense que les Corses y perdront. »
Emmanuel Macron – En Marche !
Il n'est jamais question non plus de la Corse dans le programme d'Emmanuel Macron pourtant fort d'importants soutiens insulaires, comme François Orlandi, président du Conseil départemental de la Haute-Corse. Le candidat à l’élection présidentielle se rendra sur l'ile courant avril.Benoît Hamon – Parti socialiste
Pour l'heure Benoit Hamon est le seul candidat à s'être déplacé dans le cadre de cette campagne pour l’élection présidentielle. Pas de grandes annonces sur les questions de la langue, du foncier ou des prisonniers mais une ouverture sur l'inscription de la Corse dans la Constitution.« Je vous propose simplement que sur ces questions-là, nous nous attelions à la rédaction d‘une nouvelle constitution, dans laquelle le statut particulier d’une île et d’un territoire comme celui-ci sera pris en compte. »
Jean-Luc Mélenchon – La France insoumise
Silence radio pour Jean-Luc Mélenchon. Le meneur de la France Insoumise s'est toujours montré hostile aux évolutions institutionnelles et politiques de l'ile.Philippe Poutou - NPA
Le candidat le plus ouvert sur la question, c'est Philippe Poutou. Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qu'il représente parle même d'autodétermination.Chez les autres candidats, seul Jean Lassalle propose des avancées politiques pour la Corse, notamment en matière de langue et d'agriculture.