Tir d’arme à feu dans le quartier des Cannes à Ajaccio : un homme condamné à quatre ans de prison

Ce mardi 11 juillet, le tribunal correctionnel d’Ajaccio a condamné Pierre-Félix Marcelli à quatre ans de prison dont deux ans de sursis probatoire, pour un tir d’arme à feu dans le quartier des Cannes. Trois autres personnes, qui comparaissaient dans ce même dossier, ont écopé de peines de sursis et d’amendes.

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Pierre-Félix Marcelli a été condamné mardi 11 juillet à quatre ans d’emprisonnement pour "violences par arme à feu". Le tribunal n'a finalement pas retenu les circonstances aggravantes de "préméditation" et de violence "en réunion".

À l’audience, les protagonistes se sont penchés sur les faits qui remontent au 2 février 2022, dans le quartier des Cannes à Ajaccio. Ce jour-là, une personne a été blessée à la main par un tir d’arme à feu.

Tir "accidentel"

Un tir "accidentel" selon le prévenu, survenu à la suite d’une altercation. S’il a reconnu un différend avec la victime pour "une dette de jeu de 850 euros", Pierre-Félix Marcelli a indiqué qu’ "à aucun moment il ne savait que l’arme était chargée". Selon le prévenu,  le coup serait donc parti à la suite d’un mauvais geste contre la poche de sa veste, où se trouvait l’arme.

En l’occurrence, un Glock dont il assure d’ailleurs avoir voulu se débarrasser ce jour-là. "Je l’avais depuis mes 20 ans. J’avais rendez-vous pour le rendre à la personne qui me l’avait offert pour mon anniversaire", a justifié le jeune homme à la barre. "C’est normal d’offrir une arme à un jeune de vingt ans ?", s’est alors émue la présidente.

Une hypothèse accidentelle réfutée par le procureur. Dans un enregistrement issu de la vidéosurveillance d’un commerce, les enquêteurs ont mis à jour une phrase qui aurait été prononcée par Pierre-Félix Marcelli. "Je n’en veux à personne, j’espère pour lui qu’il a un calibre allumé parce que moi j’ai le mien ; moi, j’ai tout."

"Une mauvaise retranscription", pour le prévenu, qui ne se "souvien[t] pas avoir tenu de tels propos".

"Expédition punitive"

Des explications qui n’ont pas convaincu le procureur. Selon lui, c’est une véritable "expédition punitive", avec un "mode opératoire" qui a été mise en œuvre ce jour-là dans le quartier des Cannes. Dans son réquisitoire, il a pointé les "changements de versions" dans ce dossier où, selon lui, "le mensonge est omniprésent".

Rappelant le passé de la victime, "condamnée pour infraction à la législation sur les stupéfiants", le représentant du ministère public a estimé qu’elle "n’est pas une oie blanche" mais qu’elle a "cassé des codes qu’elle n’avait pas intérêt à casser", notamment en se constituant partie civile. La victime n’a, cependant, pas assisté aux débats.

Selon le procureur, elle serait devenue "un paria" dans son quartier, suite à cette affaire. "Qu’avait-il à gagner à cela ?", a interrogé le procureur, avant de requérir à l’encontre de Pierre-Félix Marcelli une peine de sept ans de prison, assortie d’un maintien en détention avec une interdiction d’exercer ses droits civiques pendant trois ans.

"Hypothèses et affabulations"

"Vous n’avez aucun élément qui permet de dire que ce litige a eu lieu sur fond de trafic de stupéfiants", répond dans sa plaidoirie Jérôme Susini, l’un des deux avocats de Pierre-Félix Marcelli. "Effectivement, il y a eu des violences, mais ce n’est pas un rodéo urbain ni une chasse à l’homme dans le centre d’Ajaccio."

De son côté, son autre conseil, Charlotte Cesari a pointé les "méthodes déloyales permanentes" du représentant du ministère public, "qui ne s’appuie que sur des hypothèses et des affabulations".

En fin de soirée, une fois le jugement connu, la défense de Pierre-Félix Marcelli a finalement salué "une décision juste rendue par un tribunal libre et impartial. La juridiction a dit le droit avec sagesse et minutie, ce qui [la] satisfait pleinement".

Trois autres personnes condamnées

Pierre-Félix Marcelli était également poursuivi pour "violences en réunion avec préméditation" sur une deuxième personne, qui n’a pas porté plainte et ne s’est pas constituée partie civile. Cette autre altercation s’est produite juste avant le tir.

Pour ces seconds faits uniquement, trois autres jeunes hommes, tous âgés d’une vingtaine d’années, étaient également mis en cause : Dominique Roghi, Raphaël Tolla et Kévin Tafanelli.

"Tout le monde a commis des violences", pour le procureur, qui avait requis des peines de prison à l’encontre des trois hommes.

Le tribunal n'a finalement pas retenu la préméditation et a condamné Dominique Roghi à 8 mois de prison avec sursis et 800 euros d’amende. Raphaël Tolla et Kévin Tafanelli écopent de 800 euros d’amende.

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