Pierre Alerini et Jérémi Morillas comparaissent vendredi 28 juin devant le tribunal correctionnel de Marseille pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime. Le mobile serait celui d'un règlement de compte entre figures du banditisme. L'affaire, pilotée par la Jirs, remonte à 2022 et se situe entre l'extrême sud de l'île et la région marseillaise.
C'est une affaire mystérieuse qui s'est déroulée le long des merveilleux rivages de l'extrême sud.
Le 12 avril 2022, Pierre Alerini, fiché au grand banditisme et considéré comme un proche de Jacques Mariani, est arrêté près de Bonifacio. L'homme est suivi depuis plusieurs jours par la brigade de recherches et d'intervention de la police judiciaire.
Sous les yeux des policiers, il vient de descendre d'une voiture, une Renault Clio et de se débarrasser, d'un fusil à pompe.
Dans la Clio, les policiers découvrent un jerrican de 20 litres d'essence, des cagoules noires, des gants en latex, des cartouches Remington et un prospectus du domaine de Murtoli contenant un plan du site.
Règlement de compte entre bandes rivales ?
Selon les enquêteurs, l'objectif de cette expédition criminelle serait de se rendre au domaine de Murtoli. Un projet en deux temps : provoquer un incendie et attenter à la vie de Jean-Luc Germani, figure du banditisme et membre d'un clan rival qui séjournerait au domaine.
Le complice présumé de Pierre Alerini, Jérémi Morillas, a pris la fuite au moment de l'interpellation. Cinq mois plus tard, il est interpellé dans un supermarché à Vitrolles.
Sur la base d'écoutes téléphoniques, les enquêteurs établissent le mobile de cette association de malfaiteurs : la préparation d'un règlement de compte entre bandes rivales.
Pierre Alerini et Jérémi Morillas contestent les faits. Ils comparaissent ce vendredi 28 juin devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Les précisions de Marie-Françoise Stefani :