Ce lundi 31 mai, une trentaine de personnes s'est réunie devant la mairie de Pastriciolla. Ils dénoncent une "promesse" de la mairie qui n'aurait pas été réalisée concernant la création de pistes. Des pistes indispensables à l'installation de deux exploitations.
Depuis 9h30 ce lundi 31 mai, une trentaine de membres du syndicat "A Mossa Paisana" occupe la mairie de Pastricciola (Haute-Corse). Par cette occupation pacifique, le syndicat souhaite dénoncer le sort de deux holomogues souhaitant installer leur exploitation dans la commune depuis 2017. En effet selon le syndicat, un jeune agriculteur avait formulé en juillet 2017 la demande d'une ouverture de piste, indispensable à la réalisation du projet d'exploitation agricole, au maire de la commune.
La création d'une piste jamais réalisée comme point de départ de cette colère
Quinze jours plus tard, le maire aurait reconnu par le voix d'un courrier, cette piste comme "incontournable au projet d'installation" et se serait déclaré "très favorable à l'ouverture de cette piste". Fort de cete réponse, l'agriculteur aurait alors entrepris toutes les démarches administratives et économiques afin de lancer son affaire. Il obtenait en suivant toutes les autorisations nécessaires : Préfecture, ODARC, Direction départementale des territoires et des mers, comité des massifs.
Trois ans plus tard, le 10 octobre 2020, le conseil municipal aurait refusé la création de cette piste indispensableà la création de deux exploitations agricoles. Une décision et un revirement de situation supposé qui suscite aujourd'hui la colère du syndicat.
"On voudrait abattre économiquement la jeunesse de ce pays que l'on ne s'y prendrait pas autrement" s'insurge le syndicat dans un communiqué signé ce lundi 31 mai.
"A Mossa Paisana interpelle, en occupant la mairie, les candidats aux prochaines territoriales u'ils prennent position dan cette affaire qui doitservir d'exemple dans notre motivation collective à développer une agriculture pérenne au service d'une ruralité à bout de souffle et d'un pays en devenir, développe A Mossa Paisana dans ce même communiqué que nous nous sommes procurés. Le syndicat entend "aller jusqu'au bout pour que la parole donnée d'une maire retrouve un sens et que la jeunesse de ce pays puisse vivre et travailler dignement, le regard tourné vers un avenir où l'intérêt général supplantera la somme de tout intérêt particulier".
D'autres occupations similaires par le passé
Ce n'est pas la première fois que le syndicat agricole emploie cette manière pour faire entendre sa colère. Le 28 janvier dernier, une dizaine de personnes avait occupé les locaux de l’Odarc à Ajaccio. Ils demandaient à être reçus par le président de l’organisme afin de présenter leurs orientations "indispensables" pour l’avenir de l’agriculture insulaire.