Une dizaine de membres du syndicat agricole Mossa Paisana occupe actuellement les locaux de l’Odarc à Ajaccio. Ils réclament à être reçus par le président de l’organisme afin de présenter leurs orientations "indispensables" pour l’avenir de l’agriculture insulaire.
Mathieu Torre a 28 ans et vient de s’installer en tant qu’éleveur porcin à Sarrola. Avec une dizaine d’autres membre du syndicat agricole Mossa Paisana, il a occupé symboliquement les locaux de l’Odarc (Office du développement agricole et rural de la Corse) à Ajaccio, ce jeudi 28 janvier.
Tous réclament d'être reçu par des membres du conseil exécutif de Corse, et plus particulièrement Lionel Mortini, président de l’Odarc. "Nous demandons des entretiens depuis un an et demi avec le président de l’Odarc et pour le moment rien n’a été organisé", regrette Mathieu Torre.
"Un changement radical"
Alors que les discussions d’application de la nouvelle politique agricole commune (Pac) sont à l'oeuvre, ils réclament, notamment, que la Corse obtienne la gestion du premier pilier de la PAC afin de définir seule de la politique agricole et alimentaire pour l’île sans "passer par le filtre parisien", de même que la redéfinition de statut d’agriculteur, ou encore la sanctuarisation des espaces stratégiques.
"Nous voulons un changement radical de l’agriculture corse afin de sauver un métier qui est à la base de tout projet de société", précise Jean-Luc Albertini, président du syndicat agricole Mossa Paisana. Pour commencer, il propose que toutes les campagnes soient occupées par de la culture nourricière.
Lionel Mortini, actuellement à l'Assemblée de Corse, devrait arriver sur place en début d’après-midi.