Une manifestation d'agriculteurs de la Confédération paysanne aura lieu sur un rond-point de l'entrée d'Alès ce mardi 17 décembre en fin de matinée. Plusieurs colères en sont à l'origine, notamment la signature du traité du Mercosur et la très probable fermeture de l'abattoir d'Alès.
Une nouvelle mobilisation pour tenter, une nouvelle fois de mobiliser les pouvoirs publics. La Confédération Paysanne du Gard manifestera, ce mardi 17 décembre, en fin de matinée à Alès, pour dénoncer la signature de l'accord de libre-échange du Mercosur par l'Union Européenne, mais aussi la fermeture qui semble quasiment certaine de l'abattoir de la ville.
Le syndicat agricole donne donc rendez-vous ce mardi à 9h30 "pour un briefing au rond point situé à l'entrée d'Alès, au bout de la N106", avant de se mobiliser entre 10h et 12h. Sont prévus l'installation de banderoles, une distribution de tracts aux automobilistes ainsi qu'un "en-cas paysan". Les organisateurs affichent leur opposition à la FNSEA, accusée de mener un double discours vis-à-vis de la situation en France et dans l'Union Européenne sur le dossier du Mercosur.
L'avenir de l'abattoir d'Alès incertain
L'autre feuilleton à l'origine de cette mobilisation est celui de la fermeture annoncée de l'abattoir d'Alès. Des éleveurs avaient déjà tenté une première mobilisation citoyenne en début d'année, en récoltant 25.000 euros via une cagnotte Leetchi. L'objectif était clairement annoncé : sauver cet établissement "de proximité", pour éviter une fermeture qui "serait un désastre pour nos éleveurs, nos paysages et nos circuits-courts".
Depuis, la situation ne s'est pas améliorée : après un premier placement en redressement judiciaire de l'abattoir en mars dernier, "la juridiction commerciale a renouvelé la période d’observation du redressement judiciaire de la société gestionnaire de l’abattoir d’Alès jusqu’au 23 mars 2025", rapportait Midi Libre en novembre. Finalement, l'entreprise a été liquidée ce jeudi 12 décembre par le tribunal de commerce du Gard.
L'avenir du site est malgré tout toujours en suspens, puisque reste une option : la privatisation. Mais peu sont optimistes : dans son appel à manifester, la Confédération paysanne du Gard estime que "l'abattoir d'Alès a fermé".