Invitée de France Info ce mercredi 5 avril, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a été interrogée sur l’installation de coffres d’amarrages dans le golfe d’Ajaccio. Visiblement gênée, cette dernière a peiné à justifier la décision de l’Etat.
Une interview qui n’est pas près d’éteindre la polémique. Invitée de France Info ce mercredi 5 avril, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, a été interpellée sur l’installation de coffres d’amarrages dans le golfe d’Ajaccio.
Ces derniers, destinés aux yachts, ont été en partie financés par le fonds vert du gouvernement. De quoi susciter la colère des associations de défense de l’environnement. U Levante avait notamment dénoncé "le scandale" de ces installations "dédiées aux grands pollueurs".
Invitée à s’expliquer, la ministre commence par rappeler l’intérêt du fonds concerné. "Le fonds vert, à quoi ça sert ? Ça sert à financer des projets qui permettent d'économiser des émissions de de CO 2, qui permettent aussi de préserver la biodiversité".
Avant de poursuivre : "En l'occurrence dans le cas d'espèce, c'est un projet qui permet de préserver la biodiversité des eaux corses. Et là encore, on peut être en permanence dans l'indignation, mais nous, ce que nous faisons, nous agissons, et chacun de nos projets a un impact écologique mesurable."
"Vous m'interrogez sur un dossier que je connais pas dans le détail"
"C'est écologique de créer des grosses bouées pour les yachts de 24 mètres ?", relève alors Salhia Brakhlia. "C'est écologique de faire en sorte de préserver les posidonies qui sont dans le golfe d'Ajaccio, répond la ministre. Donc vous avez une situation, un port qui accueille un certain type de bateaux, et vous faites en sorte de préserver les fonds marins. C'est ça que fait ce projet."
Relancée à de nombreuses reprises, Agnès Pannier-Runacher peine à décrire le réel avantage écologique de ces coffres. Avant de finir par déclarer : "Là vous m'interrogez sur un dossier que je connais pas dans le détail, pour être très simple, et dont je sais qu'il permet de préserver des fonds marins. Et il me semble que ce n'est pas un changement, c'est-à-dire on n'ouvre pas les vannes à accueillir plus de bateaux, à ma connaissance. Mais voilà, je l'ai dit avec beaucoup de d'humilité, ce n'est pas un dossier que je suis personnellement."
