À la veille de la reprise des débats sur le projet de loi Climat et Résilience en séance plénière à l’Assemblée nationale, quatre marches pour une vraie loi climat étaient organisées dimanche 28 mars dans toute la Corse. Ils étaient une centaine à Bastia.
Les rendez-vous étaient fixés. À 10h devant la préfecture d’Ajaccio, 10h devant le palais de justice de Bastia, Bonifacio, 10h sur la place Paoli à l’île Rousse ou encore au port de Bonifacio. Quatre lieux de l’île mais un même combat : marcher pour une vraie loi climat.
Le collectif citoyens Pour le climat et l’association « A Rimigna » a appelé les Corses à se rassembler dimanche 28 mars et à marcher pour une « vraie » loi climat. Armés de pancartes, de tambours et de drapeaux, ils se sont rassemblé dans les différentes villes. Accompagné de sa fille de dix ans, à Bastian un père alarme : "Il faut se mobiliser. Il faut que la population se rende compte que si on n'agit pas maintenant, les dégâts seront bientôt irréversibles".
Une loi qui fait débat
Lundi 29 mars débute l’examen du projet de loi « Climat et Résilience » à l’Assemblée nationale. Dernière ligne droite donc et derniers instants pour tenter de l'infléchir.
La loi Climat a été présentée le 10 février 2021 en Conseil des ministres. Avec ses 69 articles, le texte va faire "pénétrer l'écologie au coeur du modèle français dans ce qu'il a de plus fondamental, l'école, les services publics, la justice, mais aussi le logement et l'urbanisme, la publicité et les transports", a résumé la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
Depuis octobre 2019, les membres de la Convention citoyenne pour le climat ont livré 149 propositions visant à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le 28 février 2021, ils se sont réunis pour la première fois et ont jugé la réponse à leurs propositions insuffisante, loin de permettre d'atteindre les objectifs climat de la France. ONG environnementales et écologistes attendent des parlementaires qu'ils rehaussent l'ambition du projet de loi.
Monique était présente ce matin sur la place Saint-Nicolas, à Bastia. "C’est très important de se mobiliser aujourd’hui. Car même s’il y a la pandémie de Covid, le vrai problème pour les années à venir et ce qui nous met en danger nous et nos enfants, c'est le réchauffement climatique", affirme-t-elle avant d'ajouter "on ne s'en rend pas assez compte aujourd'hui. C'est passé comme un problème secondaire alors que ça doit rester une priorité".
Des rassemblements dans toute la France
"Et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité". Plus d’une centaine de manifestations pacifiques sont prévues dans toute la France dimanche 28 mars : des événements festifs ou encore des rassemblements devant les permanences des députés sont prévus.
Les organisateurs s’appuient sur le fait que les rassemblements en extérieur restent autorisés malgré les restrictions sanitaires. Pour l'heure les préfets des départements concernés n’ont pas interdit ces rassemblements.
Le Réseau Action Climat, mobilisé depuis début mars pour suivre les débats parlementaires, continuera ses échanges avec les députés pour la séance plénière.
Parallèlement, 225 personnalités politiques, parmi lesquels Olivier Faure, Eric Piolle, Anne Hidalgo ou Yannick Jadot, ont publié une tribune sur le site de France Info, pour appeler eux aussi à voter une "vraie loi" climat.