Venu du Sahara, le nuage de particules fines continuera de toucher la Corse ce dimanche 20 juin. Il devrait se dissiper lundi en direction du nord-est.
Débuté ce samedi matin, l’épisode de pollution aux particules fines se poursuit ce dimanche 20 juin sur l’ensemble de l’île.
Touchée par un nuage venu du Sahara et « relativement haut en altitude », dixit Qualitair, la Corse sera maintenue en vigilance jusqu'à lundi matin. « À cette heure-ci, les concentrations ont un peu augmenté mais moins que ce à quoi on s’attendait, nous a indiqué ce samedi en fin d’après-midi Guillaume Grignon, technicien chez Qualitair Corse. À l’origine, les prévisions pour ce dimanche étaient un petit peu plus alarmantes, on a donc maintenu le risque du dépassement du seuil d’information jusqu’à lundi. On va suivre la situation. »
Pour l'instant, l'épisode ne présente pas de caractère dangereux selon Qualitair. En effet, les seuils de pollution enregistrés jusqu'à présent par l'organisme de contrôle sont légèrement inférieurs au niveau 1 de l'alerte. « Il y a deux seuils de vigilance, précise notre interlocuteur : un premier lorsque la moyenne journalière atteint 50 microgrammes par mètre cube, un second lorsqu’elle affiche 80 µg/m3. »
Ce samedi, à Ajaccio, la station de la place Abbatucci a relevé entre 30 et 40 µg/m3. Dans le même temps, celle de Venaco indiquait 25 µg/m3.
Deuxième épisode en quatre mois
Les recommandations pour la journée de dimanche restent donc les mêmes que celles déjà en vigueur ce samedi. Bien que naturelles, ces poussières sahariennes présentent un risque pour la santé des plus fragiles. « Les personnes âgées, asthmatiques, ayant des insuffisances respiratoires, et éventuellement les jeunes enfants, pourraient ressentir des gênes à cause de ces concentrations de particules. À cela s’ajoutent les températures élevées qui pourraient également provoquer des difficultés respiratoires. »
Selon Qualitair, ce nuage de particules fines devrait s’évacuer lundi en direction du nord-est. Les possibles averses annoncées dans l’intérieur de l'île pourraient accélérer sa dissipation.
Fin février, des poussières similaires, également venues du Sahara, avaient déjà touché la Corse pendant cinq jours. Durant cet épisode-là, le seuil d’alerte avait été largement franchi.