Dans les mois à venir, les réunions vont s’enchaîner entre les services de l’État, la collectivité de Corse et les maires insulaires sur les textes liées à l’urbanisme. Leurs buts : trouver des solutions en adaptant certains règlements ou aider des communes à élaborer leur plan local d’urbanisme.
L’organisation des assises de l’urbanisme était l’une des promesses d’Emmanuel Macron lors de sa visite à Cozzano le 4 avril dernier.
À cette date, de nombreux maires exposent leurs difficultés quant à l’application du plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), des plans locaux d’urbanisme (PLU) et de l’addition d’autres lois (Elan, Littoral ou encore Montagne).
Une semaine après la visite présidentielle, les réunions commencent donc à s’enchaîner, pilotées par Paul Delduc de la direction générale de l’aménagement au ministère de la transition écologique et solidaire, entre les services de l’État, la collectivité de Corse (Cdc) et les maires insulaires.
Préparation des assises de l'#urbanisme en #Corse pour répondre au besoin des maires
— Préfète de Corse, préfète de Corse-du-Sud (@Prefet2A) 11 avril 2019
Journée de travail avec Paul DELDUC directeur de l'aménagement et du logement, à la suite du grand débat de Cozzano pic.twitter.com/zaWDCGmCgX
Jeudi 11 avril, le président du conseil exécutif de Corse et les présidents des associations des maires des deux départements ont été les premiers à discuter dans les locaux de la CdC.
Les rencontres avec les maires insulaires doivent se poursuivre jusqu’en juin. Leurs buts : « Dans certains cas, des adaptations sont possibles pour certains textes, parfois, ce sera un appui en ingénierie qui sera nécessaire pour permettre à des projets de se résoudre et à des communautés de se doter d’un PLU. Parfois, c’est juste le fait d’aboutir sur un PLU qui permettra de régler les problèmes. Ce ne sont pas toujours des choses extrêmement complexes, mais il faut du soutien », explique Paul Delduc.
« Projet de recentralisation des pouvoirs »
Le parti de la nation corse (PNC), composante de la majorité territoriale, s’est insurgé dans un communiqué. Il se dit en « totale réprobation » face à cette concertation. Le PNC y voit « une claire volonté de l’État de prendre la main sur certaines compétences pourtant dévolue à la collectivité de Corse […] et un projet de recentralisation des pouvoirs. »
Une divergence qui laisse entrevoir une concertation tendue entre les différentes parties.