Après trois ans d'absence, les éditeurs insulaires seront présents à la Porte de Versailles à partir de vendredi. Ils veulent ainsi mieux faire connaître les auteurs corses et leurs productions.
Des allées bondées, des lecteurs curieux, cette année les éditeurs corses vont retrouver l’ambiance du salon du livre à Paris. Une nouvelle vécue comme un soulagement par les auteurs insulaires. « Ce n’est pas évident aujourd’hui avec la concurrence du web, Amazon. Pour les librairies, c’est une existence difficile et c’est une opportunité de se faire connaître », estime Simon Giuseppi, auteur.
Depuis trois ans, pas d’éditeurs ni d’auteurs corses au salon du livre. Une politique abandonnée cette année la nouvelle Assemblée grâce à un texte. Celui d’une convention d’objectifs et de soutien aux éditeurs. La collectivité territoriale prend 75% des frais en charge.
« Un stand nu comme le nôtre c’est autour de 23 000 euros, plus après l’acheminement des palettes, la présence de libraires, les billets d’avion. C’est un budget qui grimpe vite », indique Alain Piazzola, président de l'association des éditeurs de Corse.
Enjeu économique et culturel
Autre projet mis en avant par le texte de l’Assemblée : la présence des éditeurs sur des salons d’envergure nationale. Dans la capitale, mais aussi et surtout dans le pourtour méditerranéen.
Un enjeu économique et culturel. « La Méditerranée, est très importante en particulier grâce à la proximité géographique, mais aussi par rapport à la langue. On s’aperçoit que la langue corse avec la langue française est un viatique très intéressant pour discuter avec des éditeurs, avec les collectivités quand la collectivité se déplace avec les éditeurs et aussi, évidemment, entre auteurs », précise Jean-Pierre Arrio, chargé de mission « culture et éducation ».
Derniers préparatifs avant le grand départ pour Paris et redonner enfin sa place à la littérature corse.