Charles Pieri, ancien cadre de Corsica Libera et ex-leader présumé du FLNC, a été placé en détention ce vendredi soir. Six autres militants du parti indépendantiste, dont trois membres de l'exécutif, ont été mis en examen et laissés libres sous contrôle judiciaire.
Charles Pieri a été placé en détention ce vendredi soir à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. A l'issue de 96 heures de garde à vue, le chef de file du parti indépendantiste Corsica Libera a été mis en examen pour "association de malfaiteurs et détention d'armes en lien avec une entreprise terroriste".
Selon nos informations, deux armes de poing et des fusils ont été retrouvés à son domicile en perquisition.
En raison de son âge (72 ans) et de son état de santé jugé faible, ses avocats Me Eric Barbolosi et Me Marc-Antoine Luca, avaient demandé à ce qu'il soit laissé libre. Le juge des libertés et de la détention a finalement ordonné un placement en détention.
Six autres militants du parti, dont trois membres du nouvel exécutif, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" et laissés libres sous un strict contrôle judiciaire. Il s'agit de Ghjuvan'Battista Pieri, Ghjiseppu Maria Verdi, Matteo Giona, Lionel Giona, Jacques Mosconi et Nicolas Mattei.
Un huitième homme, Alexandre Michel, a été lui aussi mis en examen dans ce dossier et laissé libre sous contrôle judiciaire. Il ne s'agit pas d'un militant de Corsica Libera. Selon nos informations, il est suspecté d'avoir joué le rôle d'intermédiaire dans la vente d'armes.
Auditionnés pendant 96 heures, les suspects auraient, selon nos informations, été très longuement interrogés sur le fonctionnement du parti indépendantiste Corsica Libera et sur ses liens avec le FLNC.
Huit interpellations lundi
Ces huit personnes avaient été interpellées lundi en Corse dans le cadre d’une information judiciaire ouverte des chefs "'d’association de malfaiteurs terroriste, destructions (ou tentatives) aggravées en relation avec une entreprise terroriste, infractions à la législation sur les armes et les explosifs en relation avec une entreprise terroriste".
Pour rappel, dans ce même dossier, Richard Bouza-Fernandez a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes par un juge d'instruction antiterroriste de Paris, mercredi 7 décembre, selon une information révélée par nos confrères de Corse-Matin.
Âgé de 58 ans, ce cuisinier de profession a été placé en détention provisoire mercredi 7 décembre à Paris, à la prison de la Santé. Une décision "injustifiée" selon ses avocats.