La Corse, est la région de France qui compte le plus de femmes cheffes d'entreprises. Présentes dans tous les secteurs d'activité, on en retrouve beaucoup dans l'association Corsican Business Women. Constituée en 2014, cette dernière constitue un solide appui.
L’association Corsican Business Women, est un réseau de femmes, cheffes d’entreprise. Tous les secteurs d’activité sont représentés de l’infirmière à l’écrivaine publique. De l’une à l’autre, les statuts d’entreprise diffèrent avec un élément essentiel justifiant la création du réseau : le soutien et l’entraide.
« Il faut savoir partager. Si l’une des Corsican a besoin d’une aide ou d’une information nous sommes toutes là et on doit chercher l’information. Il y aura certainement des femmes cheffes d’entreprise dans les Corsican qui vont être spécialisées dans le juridique, d’autres dans le marketing, d’autres dans le réglementaire. On fait appel à ce savoir-là et il faut savoir donner sans rien demander. Nous faisons aussi le relais entre toutes les institutions, toutes les aides, européennes, locales, régionales, nationales et nous traduisons toutes les aides auxquelles elles pourraient bénéficier », indique Brigitte Artily, présidente de l’association Corsican Business Women.
« Montrer qu’une femme peut être cheffe d’entreprise »
La structure dispose de bureaux à Ajaccio. Les Corsican peuvent s’y retrouver, caller des rendez-vous ou travailler.
C’est le cas de Marie-Anne Ramond, assistante à distance. « Le but ce n’est pas d’avoir des clients en plus. Le but, c’est vraiment l’entraide, on a des projets communs, c’est intéressant. On a fait un congrès à Corte l’an dernier. C'est des choses motivantes et intéressantes pour montrer qu’une femme peut être cheffe d’entreprise. On peut être secrétaire, mais aussi cheffe d’entreprise », explique-t-elle.
Vanina Gianelli a, elle, ouvert un restaurant vegan à Bastia. L’établissement compte trois salariés. « Quand on est cheffe d’entreprise, on a le nez dans le guidon. On n’est pas forcément au courant de ce qui se fait autour de nous. Les Corsican sont en lien avec l’Adec [agence de développement économique de la Corse], avec Pole emploi et avec beaucoup d’autres acteurs économiques. Elles nous donnent des informations », souligne-t-elle.
250 membres
Sur la commune d'Albitreccia, route de Molini, la jeune Alice Gauffreau relance, elle, le métier de sellier-harnacheur.
Elle sait qu'elle devra trouver des commandes à l'extérieur en misant sur le potentiel local. « En Corse, il y a quand même énormément de cavaliers dans beaucoup de disciplines différentes. Donc, en termes de réparations, il y a quand même beaucoup de boulot. Personne ne faisait de réparation autour d’Ajaccio dans la rive sud. Il y a donc un peu de travail au niveau local qu’on peut réussir à faire », précise Alice.
Actuellement, 250 femmes ont rejoint le réseau des Corsican Business Women, une appellation volontairement décalée. « C’est un clin d’œil, et même temps prouver que même les très petites entreprises peuvent générer un réseau et générer du business. C’est justement en mutualisant un peu les affaires, en s’informant de tout qu’on peut se développer », reprend Brigitte Artily.
Constitué il y a quatre ans, dans le cadre d'un programme européen, le réseau des Corsican Business Women passe par la Guadeloupe, l'Espagne, la Turquie, la Tchéquie, l'Allemagne, la Grèce, et bientôt la Sardaigne et Gênes.