C'est la première étape du programme d'allègement des mesures sanitaires promis par Jean Castex le 20 janvier dernier. On fait le point.
Le Premier ministre l'avait assuré : au mois de février, en "raison de l'évolution favorable de la situation", l'Etat commencerait à lever le pied sur les contraintes sanitaires. C'est désormais le cas.
Trois mesures vont bénéficier de cette décision. Des mesures qui concernent la Corse, certes, mais à la marge. Rien, en tout cas, qui vienne changer le quotidien des insulaires, toujours régi par de nombreuses restrictions.
- Le premier allègement, c'est la suppression des jauges dans les stades, les salles de concert et les établissements culturels. Une mesure qui ne concernait, en Corse, que le stade Armand Cesari, seule enceinte qui accueille régulièrement plus de 5.000 personnes. Le Sporting Club de Bastia s'est d'ailleurs empressé de battre le rappel des troupes pour le prochain match à domicile.
#SCBPAUFC : Après l'exploit en @coupedefrance, le peuple bleu retrouvera Armand-Cesari ce samedi ! ⚽️
— SC Bastia (@SCBastia) February 1, 2022
Il s'agira d'une rencontre importantissime dans la lutte pour le maintien ! ?
Plus de jauge... Pas d'excuse ! ?
Cù sciarpe è bandere... TUTT'IN FURIANI ! ⚪️? pic.twitter.com/KXGWUCSuLX - Le deuxième allègement, c'est la suppression du masque en extérieur. En Corse, il était encore obligatoire dans certains lieux, la place Saint-Nicolas à Bastia ou la place padoue à Corte, ou dans certaines communes, telles que Porto-Vecchio. Une interdiction à géométrie variable qui n'était que très partiellement respectée par la population.
- Le troisième et dernier allègement, c'est la fin de l'obligation pour les entreprises d'appliquer le télétravail. Ce dernier est désormais uniquement recommandé.
Prochain allègement, le 16 février
La prochaine étape de cet allègement des restrictions est prévue dans deux semaines. Et on sait déjà à quoi s'attendre : les discothèques et établissements de nuit pourront de nouveau ouvrir leurs portes, les concerts debout seront tolérés, et la consommation au comptoir sera possible dans les bars. La consommation dans les stades, les cinémas et les transports sera également autorisée.
Cette détente en matière de lutte contre la pandémie de Covid aura lieu quoi qi'l en soit. Elle n'est pas conditionnée à l'évolution de la situation sanitaire, a fait savoir Paris. Mais elle est due à la mise en place du pass vaccinal, qui est demandé depuis le 24 janvier dernier.
Une précision d'importance, en raison de la situation épidémique en France, qui est moins préoccupante que durant les fêtes de fin d'années, mais tarde à enclencher sa décrue. Lors de la dernière semaine, 322.256 cas par jour ont été enregistrés, en moyenne. Et la pression hospitalière reste élevée, rappellent les autorités sanitaires.
Mais le nombre de patients en réanimation reste sous contrôle, et stable (3751 personnes sur l'ensemble du pays le mardi 31 janvier).
Plus contagieux, moins dangereux
En corse, le taux de dépistage baisse. Les pics liés aux fêtes de fin d'année sont derrière nous, mais pas le Covid. En effet, côté taux d'incidence et taux de positivité, après une courte accalmie à la mi-janvier, les courbes sont reparties à la hausse.
Il en va de même pour le taux d'hospitalisation, mais les patients en réanimation, eux, sont moins nombreux. Ils étaient 13 lors de la dernière semaine de janvier.
Des chiffres qui vont dans le sens d'une contagiosité spectaculaire, mais d'une dangerosité moindre. Un constat partagé au plan national, qui explique le maintien du calendrier d'allègement des mesures sanitaires prévu.