
De nouvelles mobilisations sont en préparation dans le dossier de la crise des déchets. Plusieurs voix se sont élevées contre les projets, avérés ou pas, de Moltifao. C'est à Viggianello, où se trouve le site d'enfouissement le plus important de l'île, que des habitants veulent se faire entendre.
Période creuse, aussi, pour le collectif des riverains qu'il représente, un des plus discrets de toute l'île. Mais cela va changer. « On s’aperçoit que cette crise court toujours, que le plan n’avance pas, que d’autres collectifs se montent, avec leur légitimité, et récusent toute avancée. Il est temps que l’on sorte du bois », affirme-t-il.
Intervenants - Frédéric Larigi, Porte parole du collectif Valinco Linda. Equipe - Florence Antomarchi ; Stéphane Agostini ; Frédéric Guichard.
Ils soutiennent qu'ils n'ont jamais bloqué l'augmentation de l'utilisation de Viggianello, passé, en trois ans de crise, de 45 000 à 125 000 tonnes enfouies. Ils veulent désormais participer aux réunions avec les institutions.
Nouveau comité à Ponte Leccia
Une réaction qui fait suite aux refus qui se sont exprimés la semaine dernière sur les hypothétiques autres centres d'enfouissement. Notamment celui Moltifao, contre lequel un nouveau comité vient de se créer a Ponte Leccia. « Le site ne peut pas correspondre parce qu’il représente un risque sanitaire évident pour les populations. Vous ne pouvez pas avoir des captages d’eau à proximité d’un site avec des déchets, même s’ils sont inertes, et ne pas générer des risques pour la population », soutient Catherine Cognetti-Turchini, membre du conseil municipal, conseillère territoriale Andà per dumane.
Depuis 2015, le site de Viggianello est devenu le pilier du service des déchets. Il accueille l'essentiel des ordures ménagères de Corse-du-Sud, et surtout, la moitié de celles de Haute-Corse.
Une organisation qui, à elle seule, a fait augmenter le coût de transport des ordures ménagères. De 30 euros la tonne en 2017, il a atteint 35 euros la tonne en 2018.