Clôtures arrachées, terres retournées, les sangliers occasionnent de nombreux dégâts en Dordogne

À Marsac-sur-l'Isle, le sanglier semble avoir pris ses quartiers. Une battue administrative a donc été organisée. L'année dernière, plus de 21 000 sangliers ont été abattus en Dordogne.

Margot Clarhaut a eu la mauvaise surprise, deux matins de suite, de voir ses clôtures abîmées et certaines portions de terres retournées. En Dordogne comme ailleurs, l'animal se rapproche de plus en plus des habitations. Un peu plus loin, on observe les mêmes symptômes. Pas de doute, les dégâts sont l'œuvre d'un sanglier. Dans le sol, ses empreintes de pas ne laissent aucun doute. 

Une problématique récurrente qui touche de nombreuses communes françaises et pas seulement rurales. On se souvient notamment de ce sanglier abattu place de La République à Bordeaux. Des jeunes sortant de bars avaient donné l'alerte après avoir croisé la bête en plein centre-ville.

Des battues sont donc régulièrement organisées que ce soit aux abords des villes ou en pleine campagne. Cette régulation de l'espèce prend de plus en plus de temps aux chasseurs qui ont vu évoluer leur pratique ces trente dernières années. “On fait en sorte que ça reste une partie de plaisir, mais aujourd'hui la problématique du sanglier fait qu’on y consacre beaucoup de parties de chasse”, indique Olivier Gauthier, président de la société de chasse GIC Les amis du Puy. 

Yannick Bidaud, maire de Marsac-sur-l'Isle, prend le problème très au sérieux. "Des personnes se sont plaintes des dégâts causés par les sangliers", dit-il.

Quand les chasseurs nous ont dit qu'ils allaient faire cette opération, on a été tout à fait d'accord.

Maire de Marsac-sur-l'Isle

Ce matin-là, alignés dans le froid, les blousons fluorescents sont aux aguets. "Là! Là !", entend-on. Plusieurs sangliers traversent un champ à toute vitesse. Les coups de fusils détonnent. Un seul sera abattu.

"Il va falloir s'améliorer", sourit Antoine Fargeras, responsable de l'amicale des chasseurs. Pour autant, l'objectif est atteint. "Dans un premier temps, on les a sortis de la zone", dit-il.

Selon l'observatoire pour la biodiversité, en 2023, 21 253 sangliers sauvages ont été abattus en Dordogne.