Les réactions s'enchaînent après les déclarations de l'ex-arbitre Tony Chapron à l’encontre du football corse. Après le président du GFCA, le président de la Ligue Corse de football Jean-René Morachini assure que le football corse n’a "aucune leçon à recevoir, d’un arbitre déchu".
Dans une interview accordée à L'Équipe publiée mercredi, à l'occasion de la sortie de son livre "Enfin Libre !", l'ex-arbitre de Ligue 1 Tony Chapron a notamment évoqué la Corse et la difficulté selon lui d'arbitrer dans l'île.
"J’ai vécu des choses en Corse qui m’ont traumatisé. J’ai été menacé de mort par un président de club (président de l’association du GFC Ajaccio, ndlr). C’est juste invraisemblable, il a été condamné au tribunal pour ça", explique-t-il.
"J’ai eu aussi des insultes. J’avais un sentiment d’insécurité permanent. Je n’y officiais plus depuis longtemps, mais je doute que les choses se soient beaucoup arrangées depuis."
Tony Chapron s'est également interrogé sur la montée du Gazélec Ajaccio en Ligue 1, soulignant "l'exiguïté de son stade et des conditions de sécurité qui n'étaient pas réunies".
Des propos qui ont fait bondir le président du club ajaccien Olivier Miniconi.
"Le sentiment de curiosité, feint ou avéré, qu’exprime Tony Chapron nous apparaît à tout le moins déplacé. (…) Depuis 2012, notre stade Ange Casanova est classé au niveau 1 par la Fédération française de football. (…) Les jugements à l’emporte-pièce de Monsieur Chapron, dénués de tout fondement, ne rendent pas justice à notre Club, dont ils ternissent l’image", écrit-il sur le site du club.
Retrouvez le droit de réponse complet relatif à l'article de T.Chapron publié dans le quotidien @lequipe du 31/10.
— Gazélec FC Ajaccio (@gfc_ajaccio) 1 novembre 2018
Réponse publiée de manière partielle dans le même quotidien de ce jour. @o_miniconi @Corse_Matin @FTViaStella https://t.co/ykfKEEKg8I
"Le football corse continuera d’exister après son départ"
Le Président de la Ligue Corse de Football s'est quant à lui déclaré "sidéré" par les déclarations de l'ex-arbitre. "Tony Chapron évoque un sentiment d’insécurité permanent, dicté par son imagination", indique Jean-René Morachini."Pour avoir assisté, à toutes les rencontres où il a officié, à Ajaccio et Bastia, je peux affirmer que jamais Tony Chapron n’a été en danger, y compris au Gazelec, où il est vrai, il a eu une sortie difficile, comme dans d’autres stades en France."
Avant de conclure : "Le football corse a existé avant Tony Chapron et continuera d’exister après son départ particulièrement remarqué, suite à un match où il a été coupable d’un geste qui a ridiculisé l’arbitrage français et a fait le tour du monde."
L'ancien arbitre s'était rendu coupable d'un croche-pied sur le défenseur nantais Diego Carlos en janvier 2018, ce qui lui avait valu 6 mois de suspension, sans pour autant l'empêcher d'être distingué par ses pairs meilleur arbitre de Ligue 1 cette saison là.
Ce que nous retiendra sans doute pas le football corse.