Deux anciens préfets de Corse entendus par la Jirs sur leurs liens présumés avec des proches du Petit Bar

Selon une information de L’Obs, Patrick Strzoda, ex-préfet de Corse et actuel directeur de cabinet du chef de l'Etat, et Josiane Chevalier, elle aussi ancienne préfète de Corse, ont été auditionnés par la Jirs sur leurs liens présumés avec des proches du "Petit Bar".

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Deux anciens préfets de Corse auditionnés par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS).

L’information a été révélée par L’Obs, ce mercredi 20 septembre.

Patrick Strzoda, en poste sur l'île entre 2011 et 2013, et Josiane Chevalier, entre 2018 et 2020, auraient été entendus au printemps par la juridiction marseillaise. L’objet de ces auditions, faire la lumière sur leurs liens supposés avec des proches du groupe criminel dit du "Petit Bar".

"48 SMS"

Les juges d'instruction de la JIRS ont en effet vu apparaître les noms des deux hauts fonctionnaires "dans le carnet d'adresses de deux proches de la bande", précise L’Obs.

Les investigations ont permis de retrouver notamment "48 SMS" échangés entre Patrick Strzoda et Johann Carta, présenté comme l’un des proches du clan du Petit Bar, entre janvier 2015 et mai 2017.

"C'était uniquement dans le cadre du traitement du dossier de la paillote et son suivi", aurait expliqué Patrick Strzoda - aujourd’hui directeur de cabinet du chef de l’Etat - lors d’une audition le 17 mai dernier par les gendarmes. La paillote gérée par Johann Carta, située sur la rive sud d'Ajaccio, faisait en effet partie d’un ensemble de constructions illégales dont la démolition avait été demandée par la Justice.

"Relation amicale"

Les noms de Patrick Strzoda et Josiane Chevalier auraient également été retrouvés dans le téléphone de la belle-mère de Jacques Santoni, présenté par la justice comme le chef du Petit Bar. Lors de leur mandat, cette dernière était directrice régionale au droit des femmes en Corse, fonction placée sous l'autorité des préfets de région.

Josiane Chevalier explique avoir noué "une relation amicale avec elle", assurant n'avoir appris l'identité de son "gendre" que vers la fin de ses fonctions sur l'île, au moment où ces "affaires ont été rendues publiques".

Interrogés par les enquêteurs sur "d'éventuels services rendus", les deux anciens préfets ont nié "toute intervention ou divulgation d'informations", évoquant, toujours selon L'Obs, "des simples liens d'amitié ou un fonctionnement propre à la Corse où tout le monde se croise et se connaît."

Pour rappel, ces auditions s’inscrivent dans le cadre d’une vaste enquête financière portant sur des faits de blanchiment. Une vingtaine de personnes avaient été interpellées en 2021 dans ce dossier, en Corse et sur le continent.

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