Depuis le 1er janvier, les règles ont changé pour le don d'organes: d'un côté, le principe du "consentement présumé" est renforcé, de l'autre, il est plus facile pour les personnes qui y sont opposées d'exprimer leur refus. En Corse, 58 personnes sont en attente d'une greffe.
En Corse, les hôpitaux d’Ajaccio et de Bastia sont habilités à pratiquer des prélèvements d’organes et de tissus. Chaque centre hospitalier dispose d’une équipe dédiée, prête à intervenir.
58 patients en attente
Au 1er janvier 2017 en Corse, 58 patients sont en attente d'une greffe, selon l'Agence nationale de la biomédecine.Les principaux organes greffés sont le coeur, les poumons, le foie, le pancréas et le rein. C'est l'organe le plus demandé. 49 patients sont en attente d'une transplantation rénale en Corse, contre 4 pour les poumons, 3 pour le foie et 1 pour le coeur et le pancréas
En Haute-Corse, 5 à 6 prélèvements multi-organes sont effectués par an. Un chiffre qui peut sembler faible mais qui traduit surtout les conditions très strictes dans lesquelles ce type de prélèvement doit être effectué.
En Corse du Sud, 5 prélèvements d'organes ont pu être effectués en 2016. Ils ont permis de greffer 14 organes et de sauver autant de vies.
Qu’est-ce qui a changé ?
En France, la loi stipule que nous sommes tous donneurs d'organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant le refus d'être prélevé: c'est le principe du consentement présumé.Depuis le 1er janvier, la démarche pour exprimer son refus a été simplifiée. Désormais on peut s'inscrire en ligne sur le registre des refus, mais aussi exprimer sa volonté par un écrit confié à ses proches, ou même de vive-voix. Dans ce dernier cas, la famille doit retranscrire par écrit la conversation.
Autre nouveauté, on peut désormais exprimer un refus partiel, pour certains organes ou certains tissus.
Quid si l'on est pour?
Depuis le 1er janvier, le principe du consentement présumé est renforcé: l'absence d'expression du refus vaut acceptation. Dans la pratique, en cas de forte opposition des proches, les soignants ne devraient pas passer outre.Pour les enfants mineurs, le don ne peut avoir lieu qu'à la condition que chacun des titulaires de l'autorité parentale y consente par écrit.
En 2016, plus de 5.700 greffes d'organes ont été réalisées en France. Dans le même temps, 15391 personnes étaient en attente d'une greffe, dont 231 enfants, indique l'Agence nationale de la biomédecine.