En Corse, la famille nationaliste abordera les élections législatives divisée. Et ce, malgré les appels à l'union de Femu a Corsica et Core in Fronti.
Pour ces élections législatives anticipées, Romain Colonna est à nouveau en lice sous la bannière Femu a Corsica dans la première circonscription de Corse-du-Sud. Le conseiller territorial est aux côtés cette fois de Danielle Antonini. En 2022, au second tour, 500 voix seulement séparaient le candidat nationaliste de son rival victorieux Laurent Marcangeli.
Dans cette circonscription, il y aura deux autres candidats nationalistes. Julia Tiberi devrait représenter le Partitu di a Nazioni Corsa (PNC). Cori in Fronti aura son candidat propre, comme dans toutes les circonscriptions, le parti indépendantiste souhaitant mobiliser sa base militante autour d’un message clair en direction du danger extrémiste.
#CoreInFronte sera présent aux élections Législatives dans les 4 circonscriptions de Corse ⤵️ pic.twitter.com/6rFcWrQbrm
— Core in Fronte (@coreinfronte) June 13, 2024
En revanche, selon nos informations, Nazioni ne devrait présenter aucun candidat dans ce scrutin. Quant à l’appel à l’union lancé en début de semaine notamment par Femu a Corsica, la réponse est sans équivoque.
La désunion de l’ancienne majorité territoriale pourrait peser lourd dans la deuxième circonscription de Haute-Corse. Le sortant Jean-Félix Acquaviva y est à nouveau candidat. Au sein du PNC comme de Nazioni, sans l’avouer publiquement, ils sont nombreux à vouloir faire battre le candidat de Femu a Corsica. Le parti en appelle lui à la responsabilité.
🔴 𝐏𝐄𝐑 𝐀 𝐃𝐈𝐅𝐄𝐒𝐀 𝐃𝐈 𝐋’𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐄𝐒𝐒𝐈 𝐃𝐈 𝐔 𝐏𝐎𝐏𝐔𝐋𝐔 𝐂𝐎𝐑𝐒𝐔 ! pic.twitter.com/yxjDxlu0nI
— Femu a Corsica (@Partitu_FemuAC) June 14, 2024
Dans les deux autres circonscriptions, la situation paraît plus simple pour les sortants aux personnalités peu clivantes. Paul-André Colombani, qui a déposé sa candidature ce vendredi matin, bénéficie de l’appui de la principale intercommunalité de sa circonscription, idem pour Michel Castellani filmé en début d’après-midi à la préfecture de Haute-Corse.
Le groupe Liot à l’Assemblée nationale était jusqu’à dimanche dernier le seul espace dans lequel des élus de Femu a Corsica et du PNC étaient encore alliés. La dissolution rend son avenir incertain.
Les précisions de Dominique Moret et Lionel Luciani :