Législatives anticipées : pas d'union pour les nationalistes

Les appels de Femu a Corsica et Core in Fronte à l'union en vue des élections législatives anticipées n'ont pas donné naissance à une stratégie commune. C'est donc avec plusieurs candidats par circonscription que la famille nationaliste devrait s'élancer le 30 juin prochain.

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Partir groupés, avec une stratégie commune, en convergence patriotique... Deux jours après leur publication, les appels au rassemblement de Femu a Corsica puis de Core in Fronte n'ont manifestement pas pris, et la belle union du mouvement national en vue des élections législatives anticipées n'aura vraisemblablement pas lieu.

Pas de candidature commune, donc, mais se joue l'hypothèse d'un pacte de non-agression entre partis autonomistes et Core in Fronte sur la question des députés sortants, tous en lice pour leur réélection.

Michel Castellani et Jean-Félix Acquaviva ne trouveront a priori face à eux aucun candidat investi par le PNC dans la première et la seconde circonscription de Haute-Corse. Paul-André Colombani ne sera lui non plus pas mis en difficulté par un candidat Femu dans son fief.

La question de la stratégie appliquée pour la première circonscription de Corse-du-Sud, et donc du député sortant Laurent Marcangeli n'est à ce stade pas encore tranchée. (Ex) président du groupe Horizons au Palais Bourbon, l'ancien maire d'Ajaccio est aussi un partenaire important du processus de Beauvau pour une autonomie de la Corse.

Le PNC n'avait investi personne dans la circonscription aux dernières législatives et devrait faire de même. Au sein de Femu a Corsica, les discussions se poursuivent et la position n'a pas encore été déterminée. En 2022, le candidat du parti Romain Colonna y avait fini sur la seconde marche, avec 48,24 % des suffrages exprimés. Ce dernier souhaiterait repartir au combat.

Des candidats indépendantistes

Côté indépendantistes, face à l'échec d'adoption d'une position collective de la famille nationaliste, Core in Fronte devrait se présenter dans les quatre circonscriptions.

Là encore, les réunions inter-structurelle se multiplient pour définir la meilleure stratégie. La dernière s'est tenue hier soir même. Si plusieurs noms circulent comme possibles candidats, aucun n'a encore été officiellement annoncé par le mouvement.

Enfin, contactés, les représentants de Nazione restent à cette heure injoignables. Mais selon nos informations, la réunion entre militants organisée hier soir à Corte - qui s'est prolongée pendant 3h - aura permis au mouvement de réitérer son intention de ne pas faire candidature commune avec les autres forces nationalistes.

C'est quand même assez extraordinaire que ce soit ceux qui ont détruit une majorité nationaliste [...] qui viennent nous dire aujourd'hui qu'il faut se réconcilier parce qu'il y a les élections législatives et [qu'ils sont] en difficulté

Invité de l'émission Cuntrastu ce 12 juin, Jean-Guy Talamoni - ancien président de l'Assemblée de Corse et figure du parti Corsica Libera, devenu Nazione - s'est d'ailleurs étonné de cet appel passé par Femu a Corsica. "C'est quand même assez extraordinaire que ce soit ceux qui ont détruit une majorité nationaliste en laquelle les Corses avaient investi une confiance qui était massive, on l'a vu en 2015 et en 2017 [avec la coalition Pè a Corsica, qui réunissant Femu a Corsica, le PNC et Corsica Libera], qui viennent nous dire aujourd'hui qu'il faut se réconcilier parce qu'il y a les élections législatives et [qu'ils sont] en difficulté."

"Sincèrement, a-t-il encore estimé, tout cela n'est pas sérieux, et n'est pas la hauteur de ce qu'attendent les Corses."

Reste tout de même une question : le mouvement indépendantiste investira-t-il des candidats ? Ici, c'est le tout ou rien qui est envisagé, c'est-à-dire, concrètement, soit quatre candidats pour les quatre circonscriptions, soit aucun.

Selon nos informations, les noms de Jean-Philippe Antolini (leader de Nazione) et Josepha Giacometti seraient envisagés pour la première et deuxième circonscription de Haute-Corse. En Corse-du-Sud, sont pressentis Jean-Paul Carrolaggi pour la première circonscription [en 2022, il y était déjà candidat] et Pierre-José Filipputti.

Les cadres du parti débattent encore sur ce point, qui devrait être tranché dans un prochain rendez-vous planifié demain, jeudi, dans la soirée.

De part et d’autre, les prochains jours - voire prochaines heures - devraient dans tous les cas clarifier les intentions. Rien n'est encore acté, et tout pourrait encore évoluer... En l'attente, c'est chacun de leur côté que tous continuent de consulter les leurs, plutôt qu'en commun.

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