Ce mardi 4 mai, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a annoncé se présenter aux prochaines élections territoriales des 20 et 27 juin prochains. Une candidature qui se fera sans surprise sans le PNC et Corsica Libera.

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Une prise de parole attendue. Ce mardi 4 mai, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a annoncé se présenter seul aux prochaines élections territoriales des 20 et 27 juin prochains avec "humilité, sérénité et détermination".

Après avoir dressé le bilan de "deux mandatures écourtées", Gilles Simeoni revient sur la division au sein de la coalition nationaliste Pè a Corsica et entend faire porter la responsabilité de cet échec aux deux autres composantes. Ainsi, selon le président du conseil exécutif, Corsica Libera et le PNC n'auraient "pas accepté" sa proposition de s'unir dès le premier tour.

Cette proposition, présentée comme "une offre politique s'inscrivant dans la continuité des engagements pris devant les Corses en décembre 2017", s'articulait en six points. Elle visait notamment :

  • Une volonté d'ouverture à tous les Corses et à toutes les forces vives se reconnaissant dans ce projet.
  • Une construction de la liste et une répartition des responsabilités, y compris au sein du conseil exécutif qui permettent à toutes les sensibilités et compétences d'être justement représentées.
  • La réaffirmation de la paix et de la démocratie comme pilier de notre démarche, et la définition d'une stratégie partagée pour conduire l'Etat à accepter de réinscrire la question corse dans sa dimension historique

Scellé en 2017, le contrat entre les partis Femu a Corsica, Corsica Libera et le PNC n'a jamais mis fin aux tensions entre les trois composantes. En juin 2019, lors d'une réunion publique, Gilles Simeoni prévenait déjà : "Cet accord ne nous parle pas de la façon de faire les listes aux élections, ni municipales, ni territoriales."

Le 25 avril dernier, Jean-Felix Acquaviva, secrétaire général de Femu a Corsica, ouvre une nouvelle fois la porte à une dislocation de la coalition en indiquant vouloir rompre avec la logique des partis et des quotas de places au sein de l'exécutif qui était mis en œuvre.

Un positionnement vu par Corsica Libera comme un acte de désunion. "Nous ne pouvons pas accepter que l'on tourne le dos à Pè a Corsica qui est une démarche validée, en disant qu'il faut la dépasser en faisant d'autres alliances ou pour aller on ne sait où avec on ne sait qui. Les Corses n'en veulent pas et nous n'en voulons pas non plus", a déclaré Éric Simoni, porte-parole du parti indépendantiste.

Lire la déclaration de candidature de Gilles Simeoni en intégralité

Ainsi Corsica Libera et le PNC conduiront eux aussi leur propre liste. Dans un communiqué publié ce jeudi 6 mai, Corsica Libera confirme se présenter "sous ses propres couleurs aux élections territoriales".

"Notre parti sait d'où il vient, d'un passé de luttes et de sacrifices, en ayant toujours pour objectif l'unité du mouvement national pour parvenir à la libération nationale, et sait où il va, vers la construction d'une nation souveraine ou les droits de notre peuple seront enfin respectés sur sa terre. Aujourd'hui, un de nos partenaires a fait le choix de changer de direction et tente de se dédouaner en rejetant la faute sur les autres", tranche le parti nationaliste. 

"Devant le peuple Corse, nous réaffirmons que rien ni personne ne peut, même en utilisant le mensonge, nous faire porter la responsabilité de cette désunion dont les cadres de Femu A Corsica sont les seuls responsables. À eux d'avoir le courage d'assumer une situation dommageable qui vient mettre à mal les espoirs suscités par l'union et hypothéquer l'avenir politique de la Corse. Per contu nostru, , cunvinti chì u "post-naziunalismu" hè un anacronismu periculosu, cuntinueremu di luttà da pudè infine fà lu stu Paese, per permette à u nostru populu di campà degnu è liberu annant'à a so terra."

Alors que le contrat de mandature Pè a Corsica avait été signé par les trois partis jusqu'en 2025, il semble qu'à deux mois des élections territoriales, Pè a Corsica n'est plus. 

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