Emmanuel Macron en Corse : « Pour moi, les fils du dialogue n’ont jamais été rompus » 

Ce mardi 2 avril, Emmanuel Macron a accordé un entretien au journal Corse Matin. À deux jours de sa visite à Cozzano, le président de la République se dit « disponible et volontaire » et soutient que du côté du gouvernement, « les fils du dialogue n’ont jamais été rompus ». 

Emmanuel Macron arrive en Corse « disponible et volontaire ». Le président de la République est attendu à Cozzano jeudi, dernière étape de son tour de France organisé dans le cadre du grand débat. 

Un rendez-vous auquel Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, ne se rendront pas, avançant notamment que cette deuxième visite officielle est une « nouvelle occasion manquée ». 

 

Ce mardi 2 avril, dans un entretien accordé à Corse Matin, le chef de l’État indique lui : « Pour moi, les fils du dialogue n’ont jamais été rompus ». Il précise que durant le débat de Cozzano, il échangera sur « les sujets nationaux et la crise que nous traversons aujourd’hui, mais également pour répondre directement aux questions spécifiques de la Corse ». 
 

« Il n’y a qu’une langue officielle dans la République »


Sur ces questions insulaires, Emmanuel Macron détaille notamment qu’il reste « 250 millions d’euros d’investissement à programmer sur 2019 et 2020 pour des projets urgents » concernant le plan exceptionnel d’investissement. 

 


Sur la langue corse, le président de la République soutient être « hostile à [s]a cooficialité, car qu’il n’y qu’une langue officielle dans la République. » Il annonce néanmoins que « la réforme du lycée et du baccalauréat donnera accès au corse en spécialité, et ce pour la première fois, avec un enseignement de quatre heures en première et six heures en terminale ». 55 postes seront aussi créés à la rentrée 2019, et 40 postes seront proposés pour l’université

 



« Déni de démocratie »


Gilles Simeoni a réagi aux propos d’Emmanuel Macron sur le plateau de CNEWS. « Je ne trouve pas dans le texte du président de la République la dimension, ni au plan politique et historique, ni au plan concret en réponse aux attentes des Corses, que j’aurais espérée », déplore-t-il.

Il continue : « Je suis pour un statut d’autonomie. L’autonomie est aussi une forme d’appartenance à la République. Malheureusement, si on me dit l’autonomie, on n’en parle pas et on en parlera jamais, je considère que c’est un déni de démocratie. »

 

Jean-Guy Talamoni a également donné ses impressions dans la matinale d’RMC : « Emmanuel Macron annonce un dialogue, mais quand on lit le contenu de cette longue interview, on ne trouve pas le moindre élément, la moindre avancée, la moindre prise en compte du projet qui est le nôtre et qui a été validé par une majorité absolue d’électeurs. […] C’est inquiétant. Lorsque l’on veut véritablement ouvrir un dialogue, on reconnaît la personne que l’on a en face, et surtout, on reconnaît le projet pour lequel il est mandaté. […] Ca fait maintenant un an et demi que ce projet est superbement ignoré par le président de la République, par le gouvernement. Pour nous, cela relève du déni de démocratie, et même du déni de réalité parce que l’on fait comme s’il ne s’était rien passé en décembre 2017. » 

 

La visite d’Emmanuel Macron se fait dans un contexte tendu. Des attentats, ou tentatives d’attentats non revendiqués contre des habitations ou des services publics ont eu lieu depuis le début du mois de mars. 



 
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