Dimanche 14 janvier s’est tenu un rassemblement contre la loi immigration et la montée de l’extrême droite à Bastia. Lors de cette réunion, qui a rassemblé des formations politiques de gauche et des citoyens, l’idée de rassemblements pour répondre à ceux organisés, à Ajaccio et Bastia, et "prônant des idées d'extrême droite" a été avancée.
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées, dimanche 14 janvier, à Bastia à l’appel de Noël Casale, directeur du Théâtre du Commun, et de la Ligue des droits de l’Homme section Corse. Parmi elles, des habitants de Bastia, des représentants locaux du Parti communiste, des écologistes, de La France Insoumise et des responsables associatifs et culturels.
Le but de cette rencontre était, dans un premier temps, d’organiser l’appel national à la manifestation du 21 janvier contre la loi immigration. Dans un second temps, « on s’est également dit que l’espace public est beaucoup occupé, depuis plusieurs mois, par des discours d’extrême droite, des discours de violence, explique Noël Casale. On est quand même une grande majorité en Corse à ne pas partager ces idées-là et ces valeurs-là et on ne dit jamais rien. »
Des « rassemblements festifs »
Se pose alors une question : « Comment occuper l’espace public, les média, les réseaux sociaux avec nos pensées, nos valeurs et nos mots », continue Noël Casale. Ainsi, même si aucune date n’est fixée pour l’heure, la cinquantaine de personnes s’est entendue sur la nécessité d’organiser des « rassemblements festifs dans des espaces publics qui ont été occupés précédemment par Palatinu [organisation qui promeut un nationalisme corse identitaire ndlr.] à savoir le quartier des Cannes à Ajaccio et celui de Paese Novu à Bastia. »
Participant à la réunion, Michel Stefani, secrétaire régional du Parti communiste, précise : « L’idée est d’aller dans ces quartiers et de porter les valeurs de la République, et notamment celles de l’égalité et de la fraternité. Ces partis et ces organisations d’extrême droite parlent de ‘banlieurisation’ en sous-entendant que c’est un phénomène importé et que c’est en lien avec l’immigration. Ce n’est pas le cas. Nous assistons à un basculement et nous voulons réaffirmer qu’il appartient aux pouvoirs régaliens d’interpeller et de sanctionner. »
Samedi 13 janvier un rassemblement a été organisé à Bastia, à Paese Novu, suite à l’agression d’un jeune habitant du quartier. En août, une première manifestation avait été organisée à Ajaccio, dans le quartier des Cannes, après que des agents municipaux ont été menacés de mort.
Plusieurs membres de Palatinu, dont son président Nicolas Battini, et des partis d'extrême droite ont participé à une ou deux de ces mobilisations. Néanmoins, aucun n'avait officiellement appelé à la mobilisation.
