Le bateau humanitaire Handala a fait une halte au port Tino Rossi d'Ajaccio le temps d'un week-end. L'objectif est de sensibiliser l'opinion publique à la cause palestinienne.
C'est une traversée solidaire... Parti depuis le début du mois de mai d'Oslo, en direction de Gaza, le vieux chalutier fait donc escale à Ajaccio pendant trois jours. A l'intérieur : un peu de vivres, des médicaments et une quinzaine de personnes de différentes nationalités porteuses d'un message clair : briser le blocus illégal de Gaza.
"Naviguer symbolise la liberté parce qu'on traverse l'océan en direction de Gaza où des gens ont besoin de notre soutien. Nous naviguons avec des citoyens du monde qui appartiennent à des pays dont les gouvernements restent inactifs face à ce génocide", explique Zohar Chamberlain Regev, militante israélienne et membre de l'équipage sur le handala.
Soutenu par les associations locales
Le handala est un ancien chalutier norvégien de 20 mètres reconverti en navire de solidarité pour la Palestine. A bord : un équipage international et une quinzaine de militants indignés par le sort réservé aux Gazaouis par le gouvernement israélien.
"Sur ce chalutier règne un esprit de camaderie, de communauté qui apporte quelque chose de très beau à ce voyage. Pour nous, la beauté c'est de venir dans des endroits comme celui-ci, de rencontrer des organisateurs locaux et de voir à quel point ils sont investis, ont du cœur, et du courage", se réjouit, avec émotions, Caoimhe Butterly, militante irlandaise.
L'arrivée du chalutier au port Tino Rossi a été saluée par les militants des associations locales. Un soutien pour ces voyageurs.
"Ils sont arrivés à Ajaccio avec l'aide du collectif 'Pour une paix juste et durable du Moyen Orient'. C'est un collectif de plusieurs associations comme Corsica Palestine, qui se réunissent sous les couleurs de la paix au Proche-Orient", explique Elodie Tomi, membre de l'association Pour une paix juste et durable du Moyen Orient.
Un voyage non sans risque
Le navire Handala fait partie de la flottille de la "Liberté pour Gaza" qui compte trois autres bateaux chargés d'aide humanitaire. Un voyage avant tout symbolique, mais qui n'est pas sans risque.
"Ce qu'il y a de plus dangereux dans la dernière partie du voyage, c'est que la flotte israélienne ne nous laisse pas entrer à Gaza. À partir de là, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Dans le passé, cela a été quelque peu sinistre", redoute Wellu Koivisto, Finlandais et capitaine du Handala.
"La marine israélienne, comme elle a fait pour les autres bateaux qui se sont arrêtés par le port d'Ajaccio, les arraisonne illégalement au niveau des eaux internationales, avant d'arriver à Gaza. Ce qui font, c'est courageaux", relève Vincent Gaggani, président de l'Association Corsica Palestina.
Avant de mettre le cap sur la Sicile, ce lundi, les activistes du chalutier Handala, accompagnés des militants locaux, ont manifesté devant la préfecture de la Corse-du-Sud, leur indignation et leur colère, devant le sort réservé au gouvernement israélien au peuple palestinien.
