Erbalunga : les violences faites aux femmes au coeur du débat

Alors que la question du féminicide agite le pays à l'occasion du Grenelle contres les violences conjugales, l'association Femmes Solidaires continue le combat de son côté avec Donne Arritte !, organisé hier à Erbalunga. Les débats ont été intenses...

Société
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Ca s'est passé ce vendredi. Il y a trois jours à peine. 
A Montauban et à Maison-Laffite. 

Chaque jour qui passe fait que d'autres personnes vont mourir...

Une femme de 39 ans a été poignardée par son compagnon. 
Une mère de quatre enfants, elle, a succombé à ses blessures après une violente dispute avec son mari. 
 
Le décompte, terriblement douloureux, se poursuit. 
109 femmes sont mortes, assassinées par leur conjoint, ou leur ex-compagnon...

109 féminicides depuis le début de l'année en France

La question est, enfin, au coeur de toutes les discussions. 
Et un Grenelle des violences faites aux femmes s'est ouvert, au début du mois. 
Avec son cortège de déclarations gouvernementales. 

Mais les femmes, et les associations qui les défendent, elles, attendent des décisions. Et des mesures. 
 
Ce dimanche 22 septembre, à Erbalunga, se tenait un grand débat, organisé par Femmes Solidaires de Corse.
Donne Arritte !
 

Au programme, deux axes de discussion : "De l'emprise à la tragédie", et "Les moyens de prévention et les solutions".
La liste des intervenants était imposante :
Victimes, proches de femmes mortes sous les coups, avocats, sociologue, psychologue, représentants de l'Etat...

Devant près de deux cent personnes, les échanges, pétris de dignité et de sincérité, ont été intenses. 
 


Parmi l'assistance, se trouvaient Mylène Jacquet, la mère de Savannah Torrenti, la jeune fille de 23 ans assassinée par son ex compagnon le 1 mai 2016, et Lucien Douib, père de Julie Douib, également morte sous les coups de son ex-petit ami e,n Balagne en mars dernier...

Je pense sincèrement que ça va changer !

Il nous a accordé un entretien, dans lequel il revient sur le combat à mener : "C'est une nécessité pour moi d'expliquer aux gens que c'est un fléau, une épidémie, et si ma présence peut faire changer les choses... Je suis là pour apporter mon vécu, ce que je vis encore aujourd'hui, je suis là pour expliquer aux gens que ca ne peut pas continuer comme cela.
Au mois de mars, quand ma fille, Julie, a été assassinée, on en était à 30. Aujourd'hui, on en est à 109... Ca bloque quelque part, c'est sûr. Mais je ne peux pas dire où ca bloque, mais y a un manque d'attention envers ces femmes, et on doit les écouter, on doit les protéger !"

 


 
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