Le 9 septembre dernier, le Premier ministre a pris la décision de ne pas sanctionner le magistrat ayant ordonné l'expulsion de Me Sollacaro d'une salle d'audience d'Aix-en-Provence. Une décision que dénonce la conférence des cent dans un communiqué.
Les avocats toujours mobilisés derrière Maître Paul Sollacaro. Lundi 20 septembre, la conférence des cent, qui rassemble les bâtonniers des barreaux les plus importants de province, s'est insurgée de la décision du Premier ministre de ne pas sanctionner le magistrat qui a ordonné l'expulsion de l'avocat niçois d'une salle d'audience.
Dans un communiqué, elle écrit : "considérer que la décision de classement du 9 septembre 2021, marque une inacceptable régression dans l'exercice des droits du justiciable et la défense des libertés individuelles ; cette décision, au-delà du sentiment d'impunité, légitimera inévitablement le recours à la force publique à l'encontre des avocats. "
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Dans le même temps, la conférence des cent appelle le Premier ministre "à chercher autrement la voie de l'apaisement et du dialogue" et demande au conseil national des barreaux et la conférence des bâtonniers "à poursuivre le travail sur un regard croisé des bonnes pratiques entre avocats et magistrats, notamment par le renforcement du règlement des conflits par le bâtonnier."
Le 11 mars dernier, l'avocat Paul Sollacaro est en audience dans une salle du tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence. Il demande la disjonction du cas de son client, malade du covid, poursuivi dans un dossier de trafic de drogue. Le président, Marc Rivet, s'y oppose fermement. Le ton monte entre les deux hommes. Et le magistrat demande l'expulsion de l'avocat par les forces de l'ordre. Un fait rare.
Après une enquête de l'inspection générale de la justice, le Premier ministre a fait le choix de ne pas engager de sanction à l'encontre de Marc Rivet estimant que la situation était apaisée.