95% des végétaux vendus dans les pépinières insulaires sont importés du continent ou de l'étranger. Comment, alors, se prémunir d'une infection de la bactérie tueuse ? Quelles doivent être les mesures de précautions ?
La " Xyllela Fastidiosa " sévit normalement uniquement en Italie du Sud. Impossible alors que les arbres importés sur l’île - d’Espagne par exemple - soient infectés par cette bactérie tueuse.
Les pépiniéristes disposent de passeports phyto-sanitaires concernant tous les végétaux à risques – les oliviers notamment-, des contrôles sont effectués en amont et en aval.
95 % des végétaux vendus dans les pépinières insulaires sont importés, essentiellement d’Italie du Nord. Les pépiniéristes de l'île travaillent beaucoup avec l'importation car il y a peu de cultures sur site, et surtout avec l'Italie, la botte faisant partie de la même aire méditerranéenne, disposant du même climat, les végétaux s'adaptent bien.
Mais l'activité des pépiniéristes insulaires risque prochainement de se compliquer. 200 espèces vulnérables à la bactéri, pour la plupart méditerranéennes, pourraient désormais être interdites à l’importation.
Les autorités compétentes réfléchissent actuellement à " aller plus loin " pour importer, pour élargir la zone de restriction d'importation au delà de la zone aujourd’hui contaminée, d'autant plus que l’Italie rencontre des problèmes pour enrayer la progression de la pathologie.
Alors que la bactérie ravage des milliers d’oliviers dans les Pouilles depuis 2010 et qu’un plan de caféiers infecté en provenance du Costa Rica a été découvert à Rungis mercredi, la menace se précise. Les passeports phtyto-sanitaires ne seraient pas suffisants pour garantir l'intégrité des végetaux, les insectes, le vent ou autres pouvant amener des maladies quelques mois après la délivrance de ces passeports.
Depuis cet automne, les contrôles des douanes se sont renforcés dans l’île.