Christian Bracconi, le coach corse, officie désormais à Tubize, club de la région wallonne qui joue en ce moment même les Play-Downs en deuxième division, un championnat de clôture à quatre pour garder sa place au sein de ce deuxième niveau national. Découverte de la stratégie du club.
À la fin du siècle dernier, Tubize est le centre important de la sidérurgie belge. Désormais, plutôt étiquetée cité dortoir, la ville a malgré tout de vraies perspectives de développement.
Aux côtés des maisons ouvrières d'hier, sur les sites industriels délaissés, les constructions se multiplient. 25 000 habitants aujourd’hui, Tubize atteindra les 70 000 dans les 20 prochaines années. Ce qui en fait la ville belge qui croît le plus.
La ville, dont l'entraîneur du club de football est un Corse. Christian Bracconi est devenu numéro un à l'Association Football Club Tubize depuis novembre dernier. Direction la réunion matinale du staff technique.
Et surprise, avec seulement 3,5 millions d’euros de budget, il y a là deux préparateurs physiques, deux kinés à mi-temps, un adjoint et un vidéaste. Soit sept personnes, sans compter les deux entraîneurs des jeunes.
Play Downs
Tous sont mobilisés vers l'objectif de cette fin de saison. Le maintien et ce nouveau championnat qui débute : les Play Downs, un championnat à quatre : les quatre derniers de la phase régulière, qui se rencontrent en matchs aller et retour.
Une formule particulière, la formule belge. « On corrige ce qu’il faut corriger, mais on encourage beaucoup, il faut que les garçons soient dans un état d’esprit positif. Et qu’ils puissent aborder les Play Downs avec le plus de confiance possible », explique Christian Bracconi aux membres de son équipe.
Pour se sauver, Christian Bracconi et son club, poussent chaque jour leur réflexion. Et petit à petit, ils ont mis en place un maximum d'outils pour optimiser la performance.
Tablettes tactiles
Exemple, tous les matins les joueurs entrent leur ressenti sur une tablette. « La qualité de la nuit, la quantité de la nuit donc combien de temps, il a dormi, ce qu’il a bu hier, la quantité en verres ou en bouteilles et leur état de fraîcheur.
Ce qui est intéressant pour nous c’est si le joueur a ressenti quelque chose, là, je vois qu’il a une petite douleur le joueur peut sélectionner directement l’endroit où il a mal. Moi, je reçois le rapport directement au bureau et on peut voir directement avec le kiné. Et à ce moment-là, on peut prendre la décision s’il s’entraîne ou pas », explique Romain Bolly, préparateur physique.
Autre idée : une salle d'étirement collée aux vestiaires. Chaque joueur a pour consigne d'insister sur tel ou tel groupe musculaire, celui où il a déjà eu une alerte, selon sa fatigue générale.
Tout ça notamment pour prévenir les blessures. Sous l'impulsion du coach, tout est pensé, tout est fait pour que le joueur puisse se concentrer, laverie et salle de sieste comprises.
À Tubize, les joueurs arrivent le matin, s'entraînent, mangent, et avant d'effectuer leur seconde séance quotidienne, dorment.