C'est bien moins que la somme annoncée en septembre 2017 lors de la liquidation judiciaire de sa structure professionnelle, on parlait alors de près de 30 millions d'euros, la dette du SCB s'élèverait à 12,5 millions d'euros.
Le mandataire liquidateur a déposé son rapport et l’addition sera visiblement moins salée que prévue pour le SCB.
Si les premières déclarations de créances s’élevaient à 27, 3 millions d’euros, seuls 12, 5 millions seront finalement admis par le liquidateur. Quelques neuf millions d’euros de dettes sont toujours contestés par les parties et 3 millions d’euros de créances ont été annulés.
Deux raisons peuvent l’expliquer : les dossiers n’ont pas été déposés dans les délais impartis ou les dettes n’étaient pas réelles. Ce rapport, quasi-définitif, ne signe pourtant pas la fin de la procédure.
Des recours sont toujours possibles. « Une fois que le liquidateur a déposé son état des créances, pratiquement définitif, les créanciers peuvent quand même faire des réclamations auprès du tribunal de commerce. Ces réclamations seront examinées par le juge commissaire et il y aura d’autres créances et l’on attendra d’avoir le jugement des autres instances », explique Philippe Marchioni, président du tribunal de commerce de Haute-Corse.
115 créanciers réclament de l’argent
D’autres instances comme le conseil des prud’hommes qui devrait statuer sur plus de trois millions d’euros des dettes que revendiquent, entre autres, d’anciens joueurs du club comme François Modesto et l’ancien entraîneur François Ciccolini.
En tout, ce sont 115 créanciers qui réclament de l’argent au SCB. Dans la liste des agents diverses entreprises privées et publiques. L’Urssaf de Corse réclamait quant à lui huit millions d’euros, seuls trois ont été retenus le liquidateur.
Pour autant, le recouvrement des créances est loin d’être assuré. Selon nos informations, les actifs de la société sont trop faibles pour assurer le remboursement. Parallèlement, au volet commercial, le volet judiciaire se poursuit. Une enquête confiée à la police judiciaire devra déterminer les responsabilités de chacun.