Après l'officialisation de son départ pour Matignon, le préfet de Corse Franck Robine était l'invité de France 3 Corse ViaStella pour faire le bilan de son mandat.
C'est donc officiel : après un court mandat de 6 mois, le préfet de Corse Franck Robine quitte l'île de beauté pour devenir conseiller du Premier Ministre Jean Castex pour l'intérieur et les territoires. "Quand on est représentant de l'Etat, quand on est préfet, c'est un poste qui ne se refuse pas, évidemment", admet le principal intéressé.
Un court mandat, donc, mais marqué par une rupture significative avec l'approche de son prédecesseur, Josiane Chevalier. Sans émettre de jugement sur le bilan de celle-ci, Franck Robine a assuré avoir "essayé d'être dans le dialogue, dans la compréhension", et a rappelé sa conviction que les relations entre la Corse et l'Etat pouvait être "apaisées".
Au cours de l'interview, le préfet a abordé le processus de décentralisation, a salué l'attitude des Corses face au coronavirus, et n'a pas évité la question du grand banditisme. Reconnaissant que celui-ci était toujours présent et actif dans l'île, Franck Robine a assuré les spectateurs que l'Etat avait engagé des moyens importants pour le combattre.
"Le rôle des représentants de l'Etat, des forces de police, de gendarmerie, de la justice, c'est de répondre aux préoccupations des Corses. C'est une priorité."
Loin des yeux, mais pas du coeur. Car Franck Robine a assuré que, malgré son départ, il continuerait de suivre attentivement la situation en Corse en tant que conseiller des territoires : "Là où je serais à Matignon, auprès du Premier Ministre, je suivrais les affaires de sécurité."
Gilles Simeoni, prévenu en amont par le Premier Ministre
Au-delà du principal intéressé, d'autres figures politiques de l'île ont réagi au départ du préfet : "Pendant les quelques mois qu'il a passé en Corse, il a su gagner la confiance et l'estime de tous ses interlocuteurs", a déclaré Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse. Ce-dernier a notamment salué un préfet qui se serait, selon lui, inscrit dans une logique de "dialogue, d'écoute et d'apaisement".Gilles Simeoni a également reconnu avoir été prévenu de ce départ en amont par Jean Castex, le Premier Ministre. Ce-dernier lui aurait assuré que la politique mise en oeuvre par Franck Robine au cours de son mandat continuerait d'être appliquée par son successeur.