Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le calme samedi après-midi derrière une banderole Ghjustizia per Maxime à Bastia, une semaine après des incidents avec la police à Reims au cours desquels Maxime Beux a été grièvement blessé.
Le cortège, comprenant de nombreux fans du SC Bastia, dont le club de supporters Bastia 1905 avait appelé à défiler, et beaucoup d'étudiants, est parti du Palais de justice de la ville et a emprunté le boulevard Paoli avant de s'arrêter devant la mairie de la ville.
Vers 16h20, un appel à la dispersion a été lancé, mais plusieurs centaines de personnes étaient encore réunies peu avant 17h00 devant l'Hôtel de Ville. Le défilé a rassemblé plus de 10 000 personnes selon les organisateurs, 1 500 selon la police.
Mobilisation massive. Appels au calme, dont celui de Maxime, entendus. Combat pour vérité et justice renforcé. #ghjustiziapermaxime #bastia
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 21 Février 2016
Scandant "Tous avec Maxime", "Ghjustizia per Maxime" ou "Liberta per Di Caro", les manifestants portaient en nombre des drapeaux corses ou aux couleurs du Sporting Club de Bastia.
a déclaré un des porte-parole de Bastia 1905, Jean-Etienne Venturi. Rémi Di Caro, 22 ans, a été condamné jeudi à à 10 mois de prison, dont 5 ferme, après avoir été interpellé après une manifestation qui a dégénéré mardi soir à Corte, où se trouve l'Université de Corse.On n'oublie pas Rémi (Di Caro) qui a soutenu Maxime et qui paie pour cela
Des affrontements parfois violents, même s'ils n'ont pas fait de blessé, ont opposé manifestants et forces de l'ordre à Bastia et Corte depuis les incidents qui ont eu lieu à Reims le 13 février. Des slogans plus politiques comme "FLN!" ou "Etat français assassin!" ont également été scandés par les manifestants, dont certains ont pris à partie des journalistes.
"Nos élus tremblent pour leurs sièges"
"Nous devons dénoncer les élus qui sont restés chez eux (...). Nos élus tremblent pour leurs sièges, on leur a donné le pouvoir mais aussi des devoirs qu'ils n'ont pas assumés aujourd'hui", a également lancé dans un mégaphone un des organisateurs de la manifestation.
Le président du SC Bastia Pierre-Marie Geronimi, son vice-président Pierre Molinelli et cinq joueurs - le milieu Yannick Cahuzac, les défenseurs Gilles Cioni, François Modesto et Julian Palmieri et le gardien Jean-Louis Leca - ont pris part au rassemblement devant la Palais de justice mais n'ont pas défilé ensuite.
Beaucoup craignent des incidents à l'issue de cette manifestation, organisée une semaine après des incidents ayant opposé à Reims policiers et supporters du SBC. Avant le début de la manifestation, la préfecture de Haute-Corse a annoncé que des policiers avaient découvert près de la préfecture des engins explosifs "dangereux pour les personnes".