Ghjustizia per Maxime : plusieurs milliers de Corses défilent à Bastia dans le calme

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le calme samedi après-midi derrière une banderole Ghjustizia per Maxime à Bastia, une semaine après des incidents avec la police à Reims au cours desquels Maxime Beux a été grièvement blessé.

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Le cortège, comprenant de nombreux fans du SC Bastia, dont le club de supporters Bastia 1905 avait appelé à défiler, et beaucoup d'étudiants, est parti du Palais de justice de la ville et a emprunté le boulevard Paoli avant de s'arrêter devant la mairie de la ville.


Vers 16h20, un appel à la dispersion a été lancé, mais plusieurs centaines de personnes étaient encore réunies peu avant 17h00 devant l'Hôtel de Ville. Le défilé a rassemblé plus de 10 000 personnes selon les organisateurs, 1 500 selon la police.


Scandant "Tous avec Maxime", "Ghjustizia per Maxime" ou "Liberta per Di Caro", les manifestants portaient en nombre des drapeaux corses ou aux couleurs du Sporting Club de Bastia.

On n'oublie pas Rémi (Di Caro) qui a soutenu Maxime et qui paie pour cela

a déclaré un des porte-parole de Bastia 1905, Jean-Etienne Venturi. Rémi Di Caro, 22 ans, a été condamné jeudi à à 10 mois de prison, dont 5 ferme, après avoir été interpellé après une manifestation qui a dégénéré mardi soir à Corte, où se trouve l'Université de Corse. 

Des affrontements parfois violents, même s'ils n'ont pas fait de blessé, ont opposé manifestants et forces de l'ordre à Bastia et Corte depuis les incidents qui ont eu lieu à Reims le 13 février. Des slogans plus politiques comme "FLN!" ou "Etat français assassin!" ont également été scandés par les manifestants, dont certains ont pris à partie des journalistes.

"Nos élus tremblent pour leurs sièges"


"Nous devons dénoncer les élus qui sont restés chez eux (...). Nos élus tremblent pour leurs sièges, on leur a donné le pouvoir mais aussi des devoirs qu'ils n'ont pas assumés aujourd'hui", a également lancé dans un mégaphone un des organisateurs de la manifestation.

Le président du SC Bastia Pierre-Marie Geronimi, son vice-président Pierre Molinelli et cinq joueurs - le milieu Yannick Cahuzac, les défenseurs Gilles Cioni, François Modesto et Julian Palmieri et le gardien Jean-Louis Leca - ont pris part au rassemblement devant la Palais de justice mais n'ont pas défilé ensuite.

Beaucoup craignent des incidents à l'issue de cette manifestation, organisée une semaine après des incidents ayant opposé à Reims policiers et supporters du SBC. Avant le début de la manifestation, la préfecture de Haute-Corse a annoncé que des policiers avaient découvert près de la préfecture des engins explosifs "dangereux pour les personnes".
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