Dans un communiqué, lundi 1er avril, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a indiqué qu’il ne se rendra pas à Cozzano pour la visite d’Emmanuel Macron. Il voit notamment cet évènement comme « une nouvelle occasion manquée ».
« Une nouvelle occasion manquée ». C’est en ces termes que Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, voit la visite d’Emmanuel Macron à Cozzano le 4 avril prochain. Il ne se rendra donc pas dans le village où est attendu le chef de l’État.
Avant la venue du Président de la République à Cuzzà le 4 avril, appel à la mobilisation pacifique, à un réel dialogue et à la construction d’une solution politique pic.twitter.com/YhGkxciX67
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 1 avril 2019
« Le dialogue entre la majorité territoriale et l’État est au point mort […] la dimension historique et politique de la question corse est totalement occultée. […] Cette situation de crise ne peut conduire qu’à la résurgence de la logique de conflit, et donc à une impasse, aussi bien pour la Corse que pour l’État », déplore Gilles Simeoni dans un communiqué publié ce lundi 1er avril.
« Plus de frustration que de satisfaction »
Le président du conseil exécutif de Corse s’inquiète que les questions spécifiques à l’île ne soient pas abordées lors de la réunion organisée entre le président de la République et les maires insulaires. « Le format risque de générer bien plus de frustration que de satisfaction. »
Dans le même temps, il rappelle que la majorité territoriale reste ouverte au dialogue. Et soutient que le « fait démocratique, tel qu’il s’est exprimé en décembre 2017, doit être pris en compte ». Un fait démocratique qui s’exprimera par la mobilisation populaire « Isula Morta ». « Une protestation symbolique qui doit témoigner massivement de notre refus de la situation actuelle », indique-t-il.