Jeudi 26 et vendredi 27 janvier, la grève a repris dans les raffineries et les centrales électriques à l’appel de la CGT. À Fos-sur-Mer, l’établissement qui alimente en parie la Corse en pétrole, les expéditions sont arrêtées pendant 24 heures.
Reprise de la grève contre la réforme des retraites dans le secteur de l’énergie. À quelques jours de la journée interprofessionnelle, prévue le 31 janvier prochain, la CGT a lancé un appel à la mobilisation ce jeudi 26 et vendredi 27 janvier. Outre les centrales électriques, les ports et les docks, les raffineries sont également concernées.
Un mouvement suivi, pour 24 heures, au sein de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer qui alimente en partie la Corse. “Le protocole de grève qui a été signé avec notre direction ne prévoit aucune expédition de produit jusqu’à demain, vendredi, 5 heures du matin”, précise Lionel Arbiol, délégué CGT au sein de l’entreprise.
Si cette suspension à des effets immédiats sur le continent, “les effets pourraient être décalés de 24 à 48 heures en Corse.” Néanmoins, ce jeudi, les employés des dépôts de pétrole insulaires ne sont pas concernés par la grève, tout comme les entreprises de transport de produit.
Vers une accentuation du rapport de force ?
À l’instar de l’ensemble du secteur, Lionel Arbiol avance l’idée d’un durcissement du mouvement. “Nous avons déjà eu plusieurs discussions dans le secteur pétrolier afin d’augmenter le rapport de force si le gouvernement n’était pas amené à retirer son projet de réforme. Il serait possible que nous passions sur une grève reconductible dans les semaines à venir”, indique-t-il.
Et les conséquences seraient alors toutes autres : “Si nous étions amenés à aller, presque, jusqu’à l’arrêt des installations, comme on a connu l’année dernière… Là, ce serait beaucoup plus important, comme à la fin de l’année dernière.”
Le risque de la suppression des régimes spéciaux
Ce jeudi matin, chez TotalEnergie, la CGT faisait état de 100 % de grévistes au dépôt de Flandres (Nord), mobilisés depuis mercredi soir, 80 % à la raffinerie de Normandie, 60 % à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), 50 % à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) et 30 % sur le site de Grandpuits (Seine-et-Marne).
La réforme des retraites d’Emmanuel Macron, à laquelle s’opposent tous les syndicats et qui arrivera lundi au Parlement conduirait à la suppression des régimes spéciaux du secteur de l’énergie. Leurs salariés seraient ainsi, eux aussi, contraints, à terme, d’attendre 64 ans pour toucher leur retraite.