Ce lundi 3 juillet, les greffiers corses se sont associés au mouvement de grève nationale. Ils dénoncent un projet de grille salariale applicable à partir du 1er octobre 2023 ainsi que le manque de reconnaissance dont souffre la profession.
Pas de greffiers, pas d'audiences. C'est ce qu'ont voulu montrer hier les greffiers au niveau national, avec une grève qui a été très suivie, en Corse aussi.
En Corse-du-Sud, 99% des 28 greffiers étaient grévistes. Ils se sont réunis devant le Tribunal judiciaire d'Ajaccio où ils ont dénoncé le manque de reconnaissance dont souffre la profession, et surtout, un projet de grille salariale applicable à partir du 1er octobre 2023.
Avec ses 40 ans de carrière derrière elle, Valérie Villemon, greffière principale du Tribunal judiciaire d'Ajaccio ne décolère pas : "Au bout d'un moment il faut dire "stop" ! Cette nouvelle grille va complètement ralentir notre carrière".
Les greffiers souhaitent également une évolution statutaire leur permettant d'être reconnus comme cadres de catégorie A.
Un rôle méconnu
Les greffiers sont des fonctionnaires relevant du ministère de la Justice. Bien que méconnue, la profession est indispensable au déroulement des audiences.
Les greffiers assistent les juges lors des procès, préparent les audiences, authentifient les actes juridictionnels. Ils enregistrent les procédures, convoquent les prévenus, les parties civiles, les victimes, organisent les transfèrements et/o les extractions quand il y a des détenus.
Ce sont également les greffiers qui ont en charge la transcription des débats, la mise en page des jugements et parfois leur rédaction.
Ils collaborent également avec les avocats, les services de police et de gendarmerie.
Le ministère de la Justice a indiqué de son côté que la rémunération des greffiers avait augmenté de 12 % en trois ans.
La mobilisation pourrait se durcir avant la mise en application du texte, le 1er octobre.