Journée tendue dans le public et le privé, pour le pouvoir d'achat, contre la réforme du collège ou les VTC. Ce mardi matin est un jour de mobilisation des fonctionnaires.
Du côté du ciel, les deux premiers syndicats d'aiguilleurs ont appelé à faire grève, et le trafic était perturbé avec un vol annulé sur cinq, la direction générale de l'aviation civile ayant demandé aux compagnies d'annuler préventivement 20% de leurs vols. En Corse, à Ajaccio, les avions ont décollé ou atterri avec quelques minutes de retard. Le vol Air France de Paris de 15h20 est annulé. Consultez ici, les horaires de vol en temps réel.
Pas de perturbation sur l'aéroport de Bastia pour le moment. Consultez ici, les horaires de vol de Bastia Poretta.
- Enseignants - Fonction publique
Parallèlement, côté fonction publique (5,6 millions d'agents), entre 110 et 120 manifestations sont prévues en France, auxquelles devraient se joindre les enseignants, mobilisés contre la réforme du collège.
Les enseignants (environ 40% des 2,4 millions d'agents de la fonction publique d'État) sont eux aussi appelés à la grève par l'intersyndicale contre la réforme du collège (Snes-FSU, Snep, Snalc, FO, Sud et CGT). Ce sera la quatrième grève contre cette réforme, prévue pour la rentrée 2016. Points de contestation principaux: la part d'autonomie donnée aux collèges et la suppression d'une partie des classes bilangues (deux langues dès la 6ème). Dans le primaire, le premier syndicat (SNUipp-FSU) appelle aussi à la grève mais pour les salaires.
En Corse, la grève serait suivie à près de 30%, selon les chiffres communiqués par le rectorat :
Plusieurs rassemblements par secteur professionnel (santé, finances...) sont attendus dans la matinée, notamment à Paris. Les fonctionnaires sont appelés à manifester contre le gel, depuis 2010, du point d'indice (4,63 euros) qui sert à calculer leurs salaires. Ils ont perdu entre "8 et 10%" de leur pouvoir d'achat en cinq ans, selon FO et la CGT.
La CGT, FO et Solidaires, qui ont appelé à la grève, dénoncent aussi les suppressions de postes (150.000 depuis 2007), notamment dans des secteurs clefs comme l'hospitalier et les finances. Ces trois syndicats, majoritaires aux élections professionnelles chez les syndicats représentatifs (48,55% des voix), n'ont pas signé l'accord sur la rémunération et la carrière des fonctionnaires que le gouvernement a décidé, en septembre, de mettre en oeuvre.
La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a répété mardi que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la négociation salariale prévue en février, tout en assurant "entendre" leurs revendications. Elle a rappelé que les mesures d'austérité envers les fonctionnaires avaient permis "sept milliards d'économies".
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez a estimé que ces grèves avaient "un vrai mot d'ordre commun: la question du pouvoir d'achat. Même chez les taxis".