Les quatre aéroports insulaires viennent d'obtenir un certificat européen de sécurité. Comment ont-ils obtenu cette certification ? Explications.
Les aéroports d'Ajaccio et de Figari en Corse du Sud et de Bastia et Calvi en Haute-Corse entrent dans un cercle très fermé. Ils font désormais partie des 170 plateformes européennes, sur 582, à avoir obtenu le certificat européen de sécurité.
"On ne peut plus opérer pour les aérodromes de plus de 10 000 passagers, sur les trois dernières années, s’ils ne disposent pas de ce certificat au 1er janvier de cette année. C’est une exigence absolue mais c’est aussi un gage de sécurité pour les opérateurs aériens, pour les passagers et pour l’ensemble des intervenants sur l’aérodrome", souligne Yves Tatibouet, directeur de la Sécurité de l'Aviation Civile Sud-Est.
Pour convaincre l’association européenne de sécurité aérienne, les aéroports de Bastia-Poretta et de Sainte-Catherine (Calvi) ont dû répondre à 1 075 critères.
François Novella a dirigé les études pendant deux ans. "Nous allons allonger la concession au sud avec la création d’une aire d’extrémité de sécurité de pistes. Elle va permettre de contenir un avion en cas de sortie de piste. […] Il en sera de même sur Calvi, au nord de la concession. Nous allons étendre notre plateforme aéroportuaire", précise-t-il.
En 2018, la collectivité de Corse va financer des travaux à hauteur de sept millions d’euros pour l’aéroport de Calvi et de cinq millions d’euros pour l’aéroport de Bastia-Poretta. L’objectif est de pouvoir accueillir de gros porteurs tels des Boeing 777 ou Airbus A350.
"Les compagnies aériennes sont rassurées par rapport à la sécurité dans les aéroports c’est extraordinaire d’avoir eu ce certificat en si peu de temps. Nos équipes ont bien travaillé. Donc aujourd’hui on va ouvrir de nouvelles lignes", annonce Jean Dominici, président de la CCI de la Haute-Corse.
L’an dernier, l’aéroport de Bastia-Poretta a battu son record de fréquentation en accueillant 1,4 million de passagers.