La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bastia a annulé la procédure concernant 5 supporters du club de football de Bastia (L1) mis en examen après la découverte d'engins explosifs artisanaux lors d'une manifestation en février 2016. Le parquet général se pourvoit en cassation.
Les avocats de Julien Muselli et Adrien Matarise, âgés respectivement de 22 et 23 ans, avaient déposé une requête en nullité de la procédure concernant la récupération des pièces à convictions dans ce dossier.
Placés en détention provisoire au centre pénitentiaire de Borgo, les deux jeunes gens ont été libérés dans l'après-midi.
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Le contrôle judiciaire et la procédure à l'encontre de trois autres supporters du SCB, ont également été abandonnés. Ghjilormu Garelli, Maxime Beux et Jean-Philippe Mei avaient été laissés libres, sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Le parquet général de Bastia a annoncé vendredi 10 mars qu'il formerait un pouvoi en cassation pour maintenir revenir sur cette décision.
Julien Muselli et Adrien Matarise étaient poursuivis pour "fabrication, détention et transport" d’explosifs et "association de malfaiteurs en vue de commettre des délits". L'affaire trouve son origine dans l'une des manifestations qui ont suivi des débordements en marge d'un match de L1, le 13 février à Reims.
Ce soir-là, des affrontements avaient eu lieu entre les supporters et la police, et un jeune homme, Maxime Beux, avait perdu un œil. C’est en marge d’une manifestation de soutien à Maxime Beux que des grenades artisanales fabriquées à l'aide de boules de pétanques évidées et remplies d'un mélange explosif ont été retrouvés par la police à Bastia.