La lutte contre le camping sauvage a été abordée à l'Assemblée de Corse vendredi, sous la forme d'un rapport voté, quasi à l'unanimité, pour la mise en place d'une écotaxe à destination des camping-cars.
En moyenne, chaque année entre juin et septembre, 28.000 camping-cars entrent en Corse, selon les chiffres de l'Observatoire régional des transports. Problème, 20 à 30% d'entre eux ne s'installent pas en camping.
Et si le fait de dormir dans un camping-car stationné sur un parking n'est pas illégal, celui d’y installer table, chaises pour bivouaquer, le devient. Quant à l'absence de traitements des eaux usées, cela devient une question de santé publique.
Pour lutter contre ce phénomène, la mise en place d'une écotaxe sur les camping-cars a été votée le 28 juillet à la quasi-unanimité de l’Assemblée de Corse, seuls les élus communistes s’étant abstenus. Sous forme de vignette, elle a pour objectif de vérifier l'installation de ces véhicules dans les campings.
"A l'arrivée dans ces structures dédiées, grâce à un lecteur optique on pourra enregistrer le code barre du camping-car qui aura payé sa vignette et au départ, on pourra savoir combien de nuitées il a passé dans les campings ou pas et rembourser la taxe ou non", indique Marie-Antoinette Maupertuis, conseillère exécutive, présidente de l'Agence du Tourisme de la Corse;
L'écotaxe remplacerait la taxe de séjour que, de fait, certains camping-caristes ne payent pas. Il permettrait d'aider les communes à financer de nouvelles infrastructures pour mieux récupérer les déchets et les eaux usées.