À Lumio, incertitudes quant à l’avenir du Club Med

Après l'annonce du départ du Club Med de la commune de Cargèse, l'inquiétude se fait jour à Sant'Ambroggio, commune de Lumio, où se trouve un second établissement. Le propriétaire des murs s'était engagé à faire les travaux de montée de gamme. En cinq ans, il ne s'est rien passé. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

À Lumio, le Club Med s’est installé à la marine de Sant’Ambraggio. C’est au bout de la presqu’île que le centre de vacances a installé 292 bungalows. Il s’agit du seul hôtel de la zone et donne le tempo de la saison touristique. 

Mais la commune est inquiète et pour le maire, Etienne Suzzoni, l’horizon de 2020 s’annonce très incertain. « On craint la fin de l’exploitation. Club Med à des exigences qualités importantes pour les sites qu’il exploite. Ça fait cinq ans que l’on parle de la montée en gamme de l’infrastructure et que rien ne s’est fait. Aujourd’hui, l’état de vétusté de l’infrastructure hôtelière ne permet plus à Club Med de pérenniser son activité sur ce site », estime-t-il.


Petites cellules, design années 70 sans clim


Sur le site, accessible par le sentier des douaniers, se dévoilent de petites cellules au design années 1970, sans climatisation. En cinq ans, aucune montée de gamme, au contraire. La période d’ouverture a chuté passant de 5,5 mois à 3 mois

Pourtant, en 2015, on sabrait le champagne. Corsea Promotions, alors une petite société insulaire, signe pour 26 millions d'euros avec la Caisse d'Épargne et un fonds d'investissement le rachat du foncier et des murs qui servent au Club Med. Huit hectares, la moitié construite, le reste naturel. Le bail avec le Club dure jusqu'en 2020 à la condition de restructurer. 
 


Mais en 2017, l'esquisse proposée en mairie jette un froid. « Le propriétaire propose une montée en gamme sans toucher à l’existant et en proposant une urbanisation des huit hectares restants. L’État dit non, il faut que la montée en gamme se fasse à partir de l’existant et ne dépasse pas 30 % du bâti existant », reprend Etienne Suzzoni.

Refus de l'Etat et de la commune, mais depuis aucune nouvelle proposition. « On a l’impression que c’est où ça ou rien. Mais il faut que l’opérateur s’adapte à la loi et que la commune l’aide pour réaliser son projet. Mais la loi, ce n’est pas le maire qui va la modifier », complète le maire de Lumio. 
 

Charges impayées


Et du côté de la copropriété de la marine de Sant’Ambroggio ça dégénère aussi. Au syndic, personne ne répond. Seul un communiqué est transmis. Il affirme « l’attachement » au Club Med, sans un mot sur Corsea. Pourtant le plus gros des copropriétaires n’a pas payé ses charges pour l’année en cours. Sacré trou dans le budget. 

Des saisies des associés de Corsea, mais aussi du Club Med qui lui verse des loyers, seraient en cours. Ces entreprises ont été contactées, en vain, Corsea, elle, a répondu en dernière limite. Elle fait valoir des litiges en cours sur les limites de propriété et explique ses difficultés à Lumio par l'absence de plan local d'urbanisme.



 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information